Apollinaire


Au ciel


 
Ô ciel, vétéran vêtu de défroques,
Après cinq mille ans tu nous sers encor,
Les nuages sont les trous de tes loques
Le grand soleil est ta médaille d’or !
 
Contemplant toujours les mondes baroques,
N’es-tu pas lassé du banal décor ?
Ô ciel, vétéran vêtu de défroques !
Après cinq mille ans tu nous sers encor,
 
Parfois là-haut tu dois rire de nous,
Qui gesticulons, poussons des cris rauques
Qui prions et nous traînons à genoux
Pour avoir la gloire ou d’autres breloques ?
Ô ciel, vétéran vêtu de défroques !
 

Commentaire (s)
Déposé par Cochonfucius le 31 décembre 2019 à 11h17

Poisson de Krylov
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Le poisson de Krylov, c’est un poisson baroque
Qui volontiers s’égare en des plaisirs charnels ;
Il peut tenir aussi des discours solennels
Et citer des auteurs de toutes les époques.

Il n’a pas peur de l’ours, il ne craint pas le phoque,
Ni le pesant tourteau, ni le requin cruel ;
Il sort parfois de l’eau pour dérober du miel
Ou d’un épouvantail admirer la défroque.

C’est un fier animal, un rêveur de lumière
Dont le regard s’élève et voit le firmament ;
Son coeur est débonnaire, ignorant les tourments.

Il ne refuse pas les divertissements,
Grignotant des bretzels, dégustant de la bière,
Procurant du bonheur aux belles tavernières.

[Lien vers ce commentaire]

Déposé par Cochonfucius le 29 septembre 2020 à 13h49

Sagesse du poisson volant
------------

Je survole un village et ses humbles bicoques,
Puis je m’en vais planer sur les monts éternels ;
Le grand soleil m’accorde un regard paternel,
Lui dont le noble corps traverse les époques.

Faute d’un cachalot, je me nourris d’un phoque,
J’arrive à capturer les aigles dans le ciel ;
Je dévore le tigre et l’ours mangeur de miel,
D’être ainsi menacés, cela les interloque.

De la lune d’automne absorbant la lumière,
Je prélève une étoile au fond du firmament ;
Le nocturne dragon me poursuit vainement.

Tels sont, vous le voyez, mes divers aliments,
Puis je fais tout descendre avec un peu de bière ;
Pourtant, je n’ai jamais mangé la tavernière.

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Déposé par Cochonfucius le 18 mars 2022 à 14h10

Epsilon Hippopotami
----------

Cette étoile grimace et cela m’interloque,
Cela perturbe aussi les habitants du ciel ;
Aurait-elle surpris l’archange Gabriel
Sur Terre accomplissant des gestes équivoques ?

A-t-elle d’un trou noir capté le soliloque,
Fut-elle importunée par cet astre cruel  ?
Je pose ces questions au Seigneur Azazel,
Il réfléchit un peu, puis il dit qu’il s’en moque.

De ce corps je reçois l’incertaine lumière,
Je demeure pensif en finissant ma bière ;
J’ignorais qu’une étoile eût aussi des tourments.

De la terrasse on peut scruter le firmament,
Ça permet d’oublier ce monde de poussière ;
« N’oublie pas de régler », me dit la tavernière.

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Déposé par Cochonfucius le 21 janvier 2023 à 11h33

Planète Segonzacandra
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Le cosmos m’interloque,
Cet insondable ciel ;
Rien de providentiel,
Des formes équivoques.

Sur un astre baroque
Vit un peuple cruel ;
Noirs sont leurs rituels
Qui des humbles se moquent.

Brumeuse est leur lumière,
Insipide leur bière ;
Leur vie n’est que tourments.

Pour eux, le firmament
N’est que vile poussière,
Tourbe inhospitalière.

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Déposé par Cochonfucius le 21 janvier 2023 à 17h35

*  *  *
---

Toutes mes excuses
aux Dunoyer
de Segonzac...

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