Je sais bien qu’il ne faut, ô ma douce guerrière !
Que j’espère de voir payer mon amitié,
Ni que vous preniez onc tant soit peu de pitié
De ma griève douleur, et langueur coutumière.
Bien est vrai que j’ai fait une large rivière
Des pleurs que j’ai versés pour votre mauvaistié.
Toutefois je connais, mon unique moitié,
Que vous serez toujours cruelle, ingrate, et fière.
Mais si vous connaissiez la violente ardeur
Qu’attise dans mon sein la divine splendeur
De vos yeux radieux, en qui toujours je pense,
Vous auriez quelque soin de mon cruel tourment,
Et diriez ces propos, soupirant doucement :
« Un si fidèle Amant mérite récompense. »
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(Tоuriste)
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