Par le milieu des déserts écartés,
Dans la frayeur des antres plus sauvages,
Et sur le bord des plus lointains rivages,
Je fuis les lieux des hommes habités,
Et regrettant tes divines beautés,
Seul à l’écart, j’écoute les ramages
Des oiselets qui en mille langages
Chantent d’amour les saintes déités.
Mais las, maîtresse, ô triste destinée !
Tu verras tôt ma vie terminée
Parmi ces bois, et alors tu diras :
« Repose, amant, sous ces bocages sombres,
Ces pleurs, ces cris que j’épands sur tes ombres,
Sont les présents que de moi tu auras. »
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