Philippe Desportes



Épouvantable Nuit, qui tes cheveux noircis
Couvres du voile obscur des ténèbres humides
Et des antres sortant par tes couleurs livides,
De ce grand Univers les beautés obscurcis,
 
Las ! si tous les travaux par toi sont adoucis,
Au ciel, en terre, en l’air, sous les marbres liquides,
Or’ que dedans ton char le silence tu guides,
Un de tes cours entiers enchante mes soucis.
 
Je dirai que tu es du Ciel la fille aînée,
Que d’astres flamboyants ta tête est couronnée,
Que tu caches au sein les plaisirs gracieux
 
Des Amours et des jeux la ministre fidèle,
Des mortels le repos : bref tu seras si belle,
Que les plus luisants jours en seront envieux.
 

Commentaire (s)
Déposé par Cochonfucius le 19 novembre 2015 à 11h30

Lune exotique
-----------------

La lune monte au ciel, alors qu’il est noirci,
Elle éclaire de haut la vaste plaine humide,
L’endroit marécageux où sont des fleurs livides,
Embellissant soudain l’univers obscurci.

Le monde par cet astre est vraiment adouci ;
Sa face, reflétée par l’étendue liquide,
Se montre au firmament, comme un sincère guide,
Grâce auquel les passants n’auront plus de souci.

De mille astres errants, elle est la soeur aînée,
Et du vaste cosmos, la reine couronnée,
Un plaisir pour le coeur, un régal pour les yeux.

La lune me plaît bien, car, en plus d’être belle,
Elle se montre aussi parfaitement fidèle
Et respecte le cours de l’horloge des cieux.

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Déposé par Cochonfucius le 21 mars 2017 à 13h36

Art pariétal
--------------

Le mur est très ancien, mais il n’est pas noirci ;
On n’y voit point de trous, ni de taches humides,
Ni de lierre grimpant,  ni de lichens livides,
C’est un mur rassurant, sous le ciel obscurci.

D’un portrait de sinople il se trouve adouci ;
C’est celui d’un seigneur de l’étendue liquide,
Lequel, pour tout navire, est un excellent guide
Grâce auquel les marins n’auront plus de souci.

Baleine en dit du bien, sa noble soeur aînée
Qui par Neptune fut autrefois couronnée,
Sirène l’apprécie et le couve des yeux.

Mais il aime une femme, incroyablement belle,
Qui, montrant son désir de lui rester fidèle,
Fit peindre cette image à la face des cieux.

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Déposé par Cochonfucius le 16 août 2018 à 15h24

Planète Triskell
-----------

La planète survit près d’un soleil noirci ;
On y voit des déserts et des zones humides,
Des primates malins,  des acariens livides
Et des sylphes dansant sous le ciel obscurci.

Vastes sont les étangs, l’air en est adouci ;
Les poissons parcourant ces étendues liquides
Aux plongeurs tout un jour peuvent servir de guides,
Le pourboire avec eux n’est jamais un souci.

La planète Triskell n’a pas de soeur aînée,
Reine de son système elle fut couronnée,
Par ses propres vivants : il est vrai qu’à leurs yeux

On ne trouvera pas une terre plus belle,
Ils ont le plus grand soin de lui rester fidèles
Et d’orner son image à la face des cieux.

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Déposé par Cochonfucius le 8 février 2024 à 11h47

Seigneur des prés humides
----------------------------------

Au long du jour je reste assis,
Car je suis un maître placide ;
Très rarement je me décide
À me poser ailleurs qu’ici.

Moi qui n’éprouve aucun souci,
Mon âme et mon coeur sont limpides ;
Mes jours ne sont pas insipides,
Je mange bien, je drague aussi.

La sagesse me fut donnée
Par un lutin chargé d’années,
C’était un brave petit vieux.

Le ciel est pur, la vie est belle,
Mes concubines sont fidèles ;
Chers amis, tout est pour le mieux.

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Déposé par Xi’an le 8 février 2024 à 13h17

Les ruisseaux ruissellent,
les oiseaux roucoulent :
bientôt c’est le
printemps, cool !

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Déposé par Curare- le 8 février 2024 à 19h02

Trinité

Ma Guerrière où es-tu ce jour mon triste leurre ?
Ce vide indéfini que tu laisses où je suis
Blême devant l’écran je bois tant que je fuis
Nos âmes abandonnées avant que tout demeure

Nos destins emmêlés dans une ère meilleure
Notre complicité à nous trois l’usufruit
Ton chant qu’il était beau à présent s’est enfui  
As-tu puisé en moi et qui jamais ne meure    

La Fleur de tout ce mal du haut de ce beffroi ?
Bella ciao ma sœur plongeant dans la dérive
Du cloud au miroir dans l’infiniment froid  

Adieu à notre ego à nos serments en vain
Reviendra le printemps sans répit sans esquive
Quand nous irons tous trois par le même chemin  

Pour la Guerrière
Pour le chercheur de lumière
Et l’esprit . . de Celle ____06/11/2018

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