Jean de La Ville de Mirmont

L'Horizon chimérique, 1920



 
Vous pouvez lire, au tome trois de mes Mémoires,
Comment, pendant quinze ans captif chez les Papous,
J’eus pour maître un monarque exigeant après boire
Qu’au son des instruments on lui cherchât ses poux.
 
Mais j’omis à dessein, en narrant cette histoire,
Plusieurs détails touchant l’Infante Laïtou,
Fille royale au sein d’ébène, aux dents d’ivoire
Dont la grâce rendit mon servage plus doux.
 
Depuis que les échos des Nouvelles-Hébrides,
Qui répétaient les cris de nos amours hybrides,
Terrifiant, la nuit, les marins naufragés,
 
S’éteignirent au creux des rivages sonores,
Laïtou, Laïtou, te souvient-il encore
Du seul de tes amants que tu n’aies point mangé ?
 

Commentaire (s)
Déposé par Cochonfucius le 9 juin 2019 à 12h28

Arbres commémoratifs
--------------------------

J’ai vu dans un grand champ trois arbres de mémoire ;
Des forêts de jadis, ils restent seuls debout ;
Dans leur ombre propice un barde venait boire
Afin d’y cultiver la sagesse des fous.

Le feuillage après lui murmure des histoires
De serpent et de pomme, et de tigre, et de loup ;
Le barde avait chez lui de petits dieux d’ivoire
Lui dictant des récits au décor un peu flou.

La licorne qui danse et refuse la bride,
Le vaillant hamster-grive et bien d’autres hybrides
Ont ces contes appris, les gardant inchangés.

Le vent retient aussi des messages sonores ;
Les trois arbres-témoins toujours se remémorent
Les lointains souvenirs en leur âme engrangés.

[Lien vers ce commentaire]

Déposé par Cochonfucius le 30 août 2021 à 13h41

Trinité du pâturage
----------

L’herbe de ce grand pré n’a guère de mémoire
Et le peu qu’elle en a provient d’on ne sait où ;
Elle sait qu’on est mieux quand on a de quoi boire
Et que le mauvais temps vaut moins que le temps doux.

Trois petits dieux de trèfle écrivent son histoire
Mais beaucoup de détails dans leurs textes sont flous ;
« Je peux même en trouver qui sont contradictoires »,
Me faisait remarquer le curé de Saint-Loup.

Or, pris globalement, cet écrit nous déride
Car il est plein de vie, il est tout sauf aride ;
Je serai donc d’avis de ne rien y changer.

J’entends un chant d’oiseau, commentaire sonore
Qui charme mon oreille et dont le pré s’honore,
Les lointains souvenirs en leur âme engrangés.

[Lien vers ce commentaire]

Déposé par Cochonfucius le 30 août 2021 à 13h47

Trinité du pâturage .....  (retouche)
----------

L’herbe de ce grand pré n’a guère de mémoire
Et le peu qu’elle en a provient d’on ne sait où ;
Elle sait qu’on est mieux quand on a de quoi boire
Et que le mauvais temps vaut moins que le temps doux.

Trois petits dieux de trèfle écrivent son histoire
Mais beaucoup de détails dans leurs textes sont flous ;
« Je peux même en trouver qui sont contradictoires »,
Me faisait remarquer le curé de Saint-Loup.

Or, pris globalement, cet écrit nous déride
Car il est plein de vie, il est tout sauf aride ;
Je serai donc d’avis de ne rien y changer.

J’entends un chant d’oiseau, commentaire sonore
Qui charme mon oreille et dont le pré s’honore,
Sauf les trois petits dieux qu’une vache a mangés

[Lien vers ce commentaire]

Déposé par Cochonfucius le 9 octobre 2023 à 11h32

Barque amnésique
---------------------

Cette nef perdit la mémoire,
Ça ne la gêne pas beaucoup ;
Elle confond Garonne et Loire,
Ses quelques souvenirs sont flous.

Elle ignore sa propre histoire,
Ne la sachant ni peu ni prou ;
Elle décline, c’est notoire,
Elle a de l’eau perdu le goût.

Le monde lui semble un grand vide ;
L’atmosphère n’est plus limpide,
Elle porte mille dangers.

Les oiseaux lui parlent encore ;
C’est pour elle un non-sens sonore,
Un afflux de mots étrangers.

[Lien vers ce commentaire]

Votre commentaire :
Nom : *
eMail : * *
Site Web :
Commentaire * :
pèRE des miséRablEs : *
* Information requise.   * Cette adresse ne sera pas publiée.
 


Mon florilège

(Tоuriste)

(Les textes et les auteurs que vous aurez notés apparaîtront dans cette zone.)

Compte lecteur

Se connecter

Créer un compte

Agora

Évаluations récеntes
☆ ☆ ☆ ☆ ☆

Jаmmеs : Ρrièrе pоur аimеr lа dоulеur

Fоurеst : Εn pаssаnt sur lе quаi...

Βаnvillе : Lаpins

Сrоs : Sоnnеt : «Jе sаis fаirе dеs vеrs pеrpétuеls. Lеs hоmmеs...»

Jаmmеs : Si tu pоuvаis

Vеrlаinе : Éсrit еn 1875

Rоllinаt : Lа Vасhе blаnсhе

Соrbièrе : Ρаrаdе

Βаudеlаirе : Fеmmеs dаmnéеs — Dеlphinе еt Hippоlуtе

Vеrlаinе : «Gаspаrd Hаusеr сhаntе...»

☆ ☆ ☆ ☆

Ginеstе : Vеrs ехtrаits d’un pоëmе d’аmоur

Lаfоrguе : Νосturnе

Lаttаignаnt : Αdiеuх аu Μоndе

Vеrlаinе : Sоnnеt pоur lа Kеrmеssе du 20 јuin 1895 (Саеn)

Vеrlаinе : Épilоguе

Τаilhаdе : Quаrtiеr lаtin

Vеrlаinе : Dédiсасе

Rеnаrd : Νоuvеllе lunе

Viаu : Élégiе : «Сlоris, lоrsquе је sоngе, еn tе vоуаnt si bеllе...»

Vеrlаinе : À Gustаvе Lеrоugе

Cоmmеntaires récеnts

De Сосhоnfuсius sur «L’étоilе dе Vénus si brillаntе еt si bеllе...» (Μаllеvillе)

De Jаdis sur Саusеriе (Βаudеlаirе)

De Сосhоnfuсius sur Lа Vасhе blаnсhе (Rоllinаt)

De Сосhоnfuсius sur «Соurtisаns, qui trаînеz vоs јоurs déshоnоrés...» (Vаlléе dеs Βаrrеаuх)

De Βеаudеlаirе sur Βаudеlаirе

De Lе Gаrdiеn sur Virgilе (Βrizеuх)

De Jаdis sur Сrépusсulе (Соppéе)

De Jаdis sur Αu lесtеur (Μussеt)

De Rigаult sur Lеs Hirоndеllеs (Εsquirоs)

De Rigаult sur Αgénоr Αltаrосhе

De Jоël Gауrаud sur Αvе, dеа ; Μоriturus tе sаlutаt (Hugо)

De Huguеs Dеlоrmе sur Sоnnеt d’Αrt Vеrt (Gоudеzki)

De Un pоilu sur «Μоn âmе а sоn sесrеt, mа viе а sоn mуstèrе...» (Αrvеrs)

De Lе соmiquе sur Μаdrigаl tristе (Βаudеlаirе)

De Сhаntесlеr sur «Sur mеs vingt аns, pur d’оffеnsе еt dе viсе...» (Rоnsаrd)

De Gеоrgеs sur À lа mémоirе dе Zulmа (Соrbièrе)

De Guillеmеttе. sur «Lе bеаu Ρrintеmps n’а pоint tаnt dе fеuillаgеs vеrts...» (Lа Сеppèdе)

De Guillаumе sur Αbаndоnnéе (Lоrrаin)

De Lа Μusérаntе sur Hоmmаgе : «Lе silеnсе déјà funèbrе d’unе mоirе...» (Μаllаrmé)

De Сurаrе- sur Αdiеuх à lа pоésiе (Gаutiеr)

De Сurаrе- sur «J’еntrеvоуаis sоus un vêtеmеnt nоir...» (Μаgnу)

Plus de commentaires...

Flux RSS...

Ce site

Présеntаtion

Acсuеil

À prоpos

Cоntact

Signaler une errеur

Un pеtit mоt ?

Sоutien

Fаirе un dоn

Librairiе pоétique en lignе