Claudius Popelin

Un livre de sonnets, 1888

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Déposé par Cochonfucius le 26 juin 2015 à 13h40

Vestale de sable et de sinople
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Une vestale obscure a survolé le pré
Où de très vieux pommiers perdirent leurs fleurs blanches ;
Et ce surgissement, dans la paix du dimanche
A transformé l’endroit en un temple sacré.

Les oiseaux, saluant le crépuscule ambré,
D’un cantique nouveau leur simple coeur épanchent ;
Même le vieux corbeau, qui, pour voir ça, se penche,
Mâche une patenôttre, ainsi qu’un vieux curé.

La face de sinople, immobile et sereine,
Contemple les oiseaux, digne comme une reine,
Mais sans leur adresser un seul mot de discours.

Autour du pâturage, une invisible faune
Piétine, sans un bruit, les feuilles déjà jaunes,
Reprenant le cantique en un murmure sourd.

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Déposé par Cochonfucius le 3 septembre 2019 à 11h23

Projet de l’oie
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Une aventureuse oie s’éloigne de son pré
Pour aller conquérir la grande ville blanche ;
On y entend sonner les cloches du dimanche
Rappelant à chacun que ce jour est sacré.

Dans un bar, elle boit un armagnac ambré
Tandis qu’un vieux buveur auprès d’elle s’épanche ;
Le brave tavernier sur ses clients se penche
Et les rappelle à l’ordre, ainsi qu’un vieux curé.

Ayant bu, cette oie reste impassible et sereine,
Qui vient de nulle part et veut devenir reine,
Et de son vieux voisin n’entend pas le discours.

Dans les rues de la ville, une incroyable faune
Commence son lundi dans l’aube déjà jaune,
Et le projet de l’oie risque de tourner court.

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