Apollinaire

Alcools, 1913


La Blanche Neige


 
Les anges les anges dans le ciel
L’un est vêtu en officier
L’un est vêtu en cuisinier
Et les autres chantent
 
Bel officier couleur du ciel
Le doux printemps longtemps après Noël
Te médaillera d’un beau soleil
        D’un beau soleil
 
Le cuisinier plume les oies
        Ah ! tombe neige
        Tombe et que n’ai-je
Ma bien-aimée entre mes bras
 

Commentaire (s)
Déposé par Cochonfucius le 11 janvier 2013 à 13h33

Résumons cet écrit : «Il neige, on voit des anges».
Cernons-en le propos: «Deux anges costumés,
Dont l’un est cuisinier, occupé à plumer
Une oie (pour les flocons) et l’autre (c’est étrange)

Officier en tenue, est-ce donc lui qui mange
La chair de l’oie rôtie, a-t-il donc allumé
Un feu que nul, pourtant, ne semble voir fumer...
Et d’autres sont chanteurs, cela ne nous dérange

Pas, car c’est un métier qu’on leur voit souvent faire.»
Voilà, ce texte n’est pas truffé de mystères,
Pourquoi fut-il écrit, pour rien, pour des amours

Que la vie contrarie, une vie de poète
Qui au quotidien donne un petit air de fête ;
Retiens cette synthèse : «Il neigeait, un beau jour».

[Lien vers ce commentaire]

Déposé par Cochonfucius le 29 novembre 2016 à 10h46

Tour des mirages
--------------------

J’ai rêvé d’une tour géante,
Au sommet danse un officier,
Plus près du sol, un cuisinier,
Marmiton rondouillard qui chante.

Ce sont des envoyés célestes
Qui vont fêtant le Nouvel An :
Le troisième est un chambellan
Qui connaît quelques chansons lestes.

Un fantôme vêtu d’un drap
Qui semble un bonhomme de neige
M’est familier. D’où le connais-je ?
Je ne sais, ça me reviendra.

[Lien vers ce commentaire]

Déposé par Cochonfucius le 14 juillet 2019 à 12h14

Anges gardiens des chevaliers
----------------------

Nous suivons les chemins, précédés par des anges,
D’un bel espoir porteurs et de fer costumés ;
Certes, nous les aimons, nos gardiens emplumés,
Même si leurs discours ont des accents étranges.

Ces vaillants compagnons ne boivent ni ne mangent,
Et leur coeur n’est jamais de désirs allumé ;
Très rarement l’un d’eux vient avec nous fumer,
Puis, c’est bien surprenant, les gros mots les dérangent.

Leur singularité, vois-tu, c’est leur affaire,
L’ange, le démon, l’homme ont chacun leurs mystères,
Leurs joie et leur tourment, leur peine et leurs amours.

Un ange nommé « muse » escorte le poète,
Qui partage avec lui le plaisir et la fête ;
Quelquefois seulement, certes pas tous les jours.

[Lien vers ce commentaire]

Déposé par Cochonfucius le 12 octobre 2020 à 11h51

Manuscrit indéchiffrable
--------------

De la plume d’un diable ou de celle d’un ange,
Ce texte orne le mur d’un local enfumé ;
D’un sinistre caveau nous l’avons exhumé,
Nul ne sait que penser de ces lettres étranges.

Nous avons consulté la princesse d’Orange,
Elle n’a rien trouvé, nous l’avions présumé ;
Les érudits ont dit leurs mots accoutumés,
Eux qui sont en échec sans que ça les dérange.

Ce texte serait-il une lettre d’affaires,
La recette d’un plat ou la clé d’un mystère ?
Peut-être, simplement, ce sont des mots d’amour.

Sans doute que l’auteur s’est pris pour un poète,
Cependant qu’il fut ivre à le fin d’une fête ;
Nul ne l’applaudira, ce n’était pas son jour.

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