J’adore la banlieue avec ses champs en friche
Et ses vieux murs lépreux, où quelque ancienne affiche
Me parle de quartiers dès longtemps démolis.
Ô vanité ! Le nom du marchand que j’y lis
Doit orner un tombeau dans le Père-Lachaise.
Je m’attarde. Il n’est rien ici qui ne me plaise,
Même les pissenlits frissonnant dans un coin.
Et puis, pour regagner les maisons déjà loin,
Dont le couchant vermeil fait flamboyer les vitres,
Je prends un chemin noir semé d’écailles d’huîtres.
Commentaire (s)
Déposé par Jadis le 28 février 2024 à 10h44
Un dizain de François à réécrire, chiche !
On va bien s’amuser, j’en ris dans ma barbiche.
Or donc sur ce chemin bordé de pissenlits
Bien digne du pinceau de Salvador Dali,
J’aligne vaillamment quelques pauvres foutaises,
Peut-être espérant voir monter la mayonnaise.
Mais on m’assaille à coups d’ironiques coin-coins
On me traite de nul, d’empaffé, de pingouin ;
Car, bien trop occupé à faire ici le pitre,
Ce poème immortel, j’en ai omis le titre.