Permettez, ô sirène,
Voici que votre haleine
Embaume la verveine ;
C’est l’printemps qui s’amène !
— Ce système, en effet, ramène le printemps,
Avec son impudent cortège d’excitants.
Ôtez donc ces mitaines ;
Et n’ayez, inhumaine,
Que mes soupirs pour traîne :
Ous’qu’il y a de la gêne....
– Ah ! yeux bleus méditant sur l’ennui de leur art !
Et vous, jeunes divins, aux soirs crus de hasard !
Du géant à la naine,
Vois, tout bon sire entraîne
Quelque contemporaine,
Prendre l’air, par hygiène...
– Mais vous saignez ainsi pour l’amour de l’exil !
Pour l’amour de l’Amour ! D’ailleurs, ainsi soit-il...
T’ai-je fait de la peine ?
Oh ! viens vers les fontaines
Où tournent les phalènes
Des Nuits Élyséennes !
– Pimbêche aux yeux vaincus, bellâtre aux beaux jarrets,
Donnez votre fumier à la fleur du Regret.
Voilà que son haleine
N’embaum’ plus la verveine !
Drôle de phénomène...
Hein, à l’année prochaine ?
— Vierges d’hier, ce soir traîneuses de fœtus,
À genoux ! voici l’heure où se plaint l’Angélus.
Nous n’irons plus aux bois,
Les pins sont éternels,
Les cors ont des appels !...
Neiges des pâles mois,
Vous serez mon missel !
– Jusqu’au jour de dégel.
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(Tоuriste)
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