Dans l’horizon du soir où le soleil recule
La fumée éphémère et pacifique ondule
Comme une gaze où des prunelles sont cachées ;
Et l’on sent, rien qu’à voir ces brumes détachées,
Un douloureux regret de ciel et de voyage,
Car la blanche fumée est la sœur du nuage
Et va vers les lointains où se mêlent en rêve
L’odeur fanée et la musique qui s’achève.
Et la fumée entraîne en ses molles spirales
L’âme s’exténuant des cloches vespérales
Qui s’éteint avec elle en très lente agonie ;
Et tout le triste doux d’une chose finie
Et tout le triste doux d’une chose en allée
Subsiste après ce bleu de vapeur exhalée
Comme si la fumée, on savait qu’elle porte
Un linceul impalpable à quelque étoile morte !
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(Tоuriste)
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