Les miroirs, par les jours abrégés des décembres,
Songent — telles des eaux captives — dans les chambres,
Et leur mélancolie a pour causes lointaines
Tant de visages doux fanés dans ces fontaines
Qui s’y voyaient naguère, embellis du sourire !
Et voilà maintenant, quand soi-même on s’y mire,
Qu’on croit y retrouver l’une après l’autre et seules
Ces figures de sœurs défuntes et d’aïeules
Et qu’on croit, se penchant sur la claire surface,
Y baiser leurs fronts morts, demeurés dans la glace !
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(Tоuriste)
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