Adieu, cruelle, adieu, je te suis ennuyeux :
C’est trop chanté d’Amour sans nulle récompense.
Te serve qui voudra, je m’en vais, et je pense
Qu’un autre serviteur ne te servira mieux.
Amour en quinze jours m’a fait ingénieux,
Me jetant au cerveau de ces vers la semence :
La Raison maintenant me r’appelle, et me tance :
Je ne veux si long temps devenir furieux.
Il ne faut plus nourrir cet Enfant qui me ronge,
Qui les crédules prend comme un poisson à l’hain,
Une plaisante farce, une belle mensonge,
Un plaisir pour cent maux qui s’envole soudain :
Mais il se faut résoudre ; et tenir pour certain
Que l’homme est malheureux, qui se repais d’un songe.
Commentaire (s)
Déposé par Cochonfucius le 1er septembre 2016 à 19h37
Tétralicorne
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Son destin est banal, mais n’est pas ennuyeux ;
Peu de pénalités, mais peu de récompenses,
Cet animal y songe, et, finalement, pense
Que de cette existence, il n’eût pu faire mieux.
Sa vie s’est déroulée en bien d’étranges lieux,
Auprès d’arbres donnant de bizarres semences ;
Quelques lieux, peu nombreux, dans l’univers immense,
Mais cela fait beaucoup, cependant, à ses yeux.
Un monde où les démons d’arrivisme se rongent,
Un autre monde où l’âme ignore le mensonge,
La ligne entre les deux, d’un contour incertain.
Le poème du jour, surgissement soudain,
Le chat trop chargé d’ans qui repose au jardin,
Cela existe-t-il ? La vie est-elle un songe ?