Ah, belle liberté, qui me servais d’escorte,
Quand le pied me portait où libre je voulais !
Ah, que je te regrette ! hélas, combien de fois
Ai-je rompu le joug, que malgré moi je porte !
Puis je l’ai rattaché, étant né de la sorte,
Que sans aimer je suis et du plomb, et du bois :
Quand je suis amoureux, j’ai l’esprit et la vois,
L’invention meilleure, et la Muse plus forte.
Il me faut donc aimer pour avoir bon esprit,
Afin de concevoir des enfants par écrit,
Pour allonger mon nom aux dépens de ma peine.
Quel sujet plus fertil’ saurais-je mieux choisir
Que le sujet qui fut d’Homère le plaisir,
Cette toute divine et vertueuse Hélène ?
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Mon florilège
(Tоuriste)
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