Amour, qui tiens tout seul de mes pensers la clef,
Qui ouvres de mon cœur les portes et les serres,
Qui d’une même main me guéris et m’enferres,
Qui me fais trépasser, et vivre derechef.
Tu consommes ma vie en si pauvre meschef,
Qu’herbes, drogues ni just, ni puissance de pierres
Ne pourraient m’alléger : tant d’amoureuses guerres
Sans trêves tu me fais, du pied jusques au chef.
Oiseau, comme tu es, fais-moi naître des ailes,
Afin de m’envoler pour jamais ne la voir :
En volant je perdrai les chaudes étincelles,
Que ses yeux sans pitié me firent concevoir.
" Dieu nous vend chèrement les choses qui sont belles,
" Puisqu’il faut tant de fois mourir pour les avoir.
Commentaire (s)
Déposé par Cochonfucius le 3 septembre 2023 à 11h24
Deux clés sur une table
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Un trésor est dissimulé
Ici, ce n’est pas un mystère ;
Soit dans la cave au sol de terre,
Soit au fond du grenier à blé.
À ce pactole accumulé
Ont prétendu deux légataires ;
Pour ce, nul besoin de notaire,
D’un coffre il faut trouver la clé.
J’en vois deux, semblables entre elles ;
Une à chacun devrait échoir,
Celle du trésor, c’est laquelle ?
Impossible de le savoir !
L’un des deux héritiers modèles
À ce jeu va se faire avoir.