Sonnets pour Hélène, 1578
Commentaire (s)
Déposé par Cochonfucius le 5 février 2016 à 15h53
Oiseau des trois voûtes célestes
----------------------------------
Au rouge firmament, j’ai volé, plein de joie ;
Au bout de peu d’instants, j’ai dû lui dire adieu,
J’ai fait la découverte, alors, d’un autre lieu
Où la mélancolie au ciel d’argent se noie.
Mais, vers le ciel de sable, en poursuivant ma voie,
En mon coeur, j’ai senti que renaissait le feu
De mes folles amours, dont il restait si peu ;
Merci à Cupidon qui cette flamme envoie.
S’il ne me touche plus de ses amoureux traits,
Il les lance toujours, qui me frôlent de près,
J’en ai donc le plaisir, sans me mettre en servage.
Telle est la condition où maintenant je suis :
Les fées, dans mon jardin, boivent l’eau de mon puits ;
Avec elles, je bois, mais mon coeur reste sage.
[Lien vers ce commentaire]
Déposé par Cochonfucius le 30 mars 2019 à 12h19
Oiseau d’inframonde
--------------
L’inframonde possède un firmament sans joie ;
Oiseau, tes jolis chants, tu peux leur dire adieu,
Seuls les cris des démons résonnent en ce lieu
Et si le cygne y tombe, il suffoque, il se noie.
Or, en ce ciel maudit, comment tracer ta voie ?
Tu devras observer les nuages de feu
Et l’infralune aussi, qui nous console un peu ;
Merci au vieux Newton qui cette sphère envoie.
Sur tes plaisirs d’antan tu peux tirer un trait,
Tu ne les verras plus, ni de loin, ni de près,
Ne les regrette point, tu fus en leur servage.
Oiseau, sois attentif au rêve qui te suit,
Laisse les Vérités retourner dans leur puits ;
Elles sont, comme toi, des oiseaux de passage.
[Lien vers ce commentaire]
Votre commentaire :