De votre belle, vive, angélique lumière,
Le beau logis d’Amour, de douceur, de rigueur,
S’élance un doux regard, qui me navrant le cœur,
Dérobe loin de moi mon âme prisonnière.
Je ne sais ni moyen, remède ni manière
De sortir de vos rets, où je vis en langueur :
Et si l’extrême ennui traîne plus en longueur,
Vous aurez de ce corps la dépouille dernière.
Yeux qui m’avez blessé, yeux mon mal et mon bien,
Guérissez votre plaie. Achille le peut bien.
Vous êtes tout divins, il n’était que pur homme.
Voyez, parlant à vous, comme le cœur me faut !
Hélas ! je ne me deuls du mal qui me consume :
Le mal dont je me deuls, c’est qu’il ne vous en chaut.
Commentaire (s)
Déposé par Cochonfucius le 11 janvier 2023 à 11h56
Lampe transcendante
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Cette claire lumière
Nous remplit de vigueur ;
C’est un éclat fugueur
D’étoile buissonnière.
Or, de cette manière,
Prend fin notre langueur ;
Notre esprit bourlingueur
Peut quitter les ornières;
Loin du mal, loin du bien,
Le coeur, vois-tu, devient
Léger comme une plume.
Ainsi, jusqu’au tombeau,
Voilà qu’il se consume
Comme font les flambeaux.