Je fuis les pas frayés du méchant populaire,
Et les villes où sont les peuples amassés :
Les rochers, les forêts déjà savent assez
Quelle trempe a ma vie étrange et solitaire.
Si ne suis-je si seul, qu’Amour mon secrétaire
N’accompagne mes pieds débiles et cassés :
Qu’il ne conte mes maux et présents et passés
À cette voix sans corps, qui rien ne saurait taire.
Souvent plein de discours, pour flatter mon émoi,
Je m’arrête, et je dis : Se pourrait-il bien faire
Qu’elle pensât, parlât, ou se souvint de moi ?
Qu’à sa pitié mon mal commençât à déplaire ?
Encor que je me trompe, abusé du contraire,
Pour me faire plaisir, Hélène, je le crois.
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(Tоuriste)
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