Ne romps point au métier par le milieu la trame,
Qu’Amour en ton honneur m’a commandé d’ourdir :
Ne laisses au travail mes pouces engourdir
Maintenant que l’ardeur à l’ouvrage m’enflamme :
Ne verse point de l’eau sur ma bouillante flamme,
Il faut par ta douceur mes Muses enhardir :
Ne souffre de mon sang le bouillon refroidir,
Et toujours de tes yeux aiguillonne-moi l’âme.
Dès le premier berceau n’étouffe point ton nom.
Pour bien le faire croître, il ne le faut sinon
Nourrir d’un doux espoir pour toute sa pâture :
Tu le verras au Ciel de petit s’élever.
Courage, ma Maîtresse, il n’est chose si dure,
Que par longueur de temps on ne puisse achever.
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Mon florilège
(Tоuriste)
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