Si vos yeux connaissaient leur divine puissance,
Et s’ils se pouvaient voir, ainsi que je les voi,
Ils ne s’étonneraient, se connaissant, de quoi
Divins ils ont vaincu une mortelle essence.
Mais par faute d’avoir d’eux-mêmes connaissance,
Ils ne peuvent juger du mal que je reçoi :
Seulement mon visage en témoigne pour moi.
Le voyant si défait, ils voyent leur puissance.
Yeux, où devrait loger une bonne amitié,
Comme vous regardez tout le ciel et la terre,
Que ne pénétrez-vous, mon cœur par la moitié ?
Ainsi que de ses rais le Soleil fait le verre,
Si vous le pouviez voir, vous en auriez pitié,
Et aux cendres d’un mort vous ne feriez la guerre.
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(Tоuriste)
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