Trois ans sont jà passés que ton œil me tient pris.
Je ne suis pas marri de me voir en servage :
Seulement je me deuls des ailes de mon âge,
Qui me laissent le chef semé de cheveux gris.
Si tu me vois ou pâle, ou de fièvre surpris,
Quelquefois solitaire, ou triste de visage,
Tu ne dois imputer ta faute à mon dommage :
L’Aurore ne met point son Thiton à mépris.
Si tu es de mon mal seule cause première,
Il faut que de mon mal tu sentes les effets :
C’est une sympathie aux hommes coutumière.
Je suis (j’en jure Amour) tout tel que tu me fais :
Tu es mon cœur, mon sang, ma vie et ma lumière :
Seule je te choisis, seule aussi tu me plais.
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Mon florilège
(Tоuriste)
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