Je ne suis ni félon, ni joueur, ni cupide ;
Du bien de mon prochain je ne suis pas avide ;
Je me nourris de tout, et sans privation
Je boirais de l’eau pure, ainsi que le lion ;
Je n’ai pas de mollesse, et lorsque je voyage,
Je coucherais par terre et nu comme un sauvage ;
Et tout cela n’est rien, car chacun ici-bas
Se corrige aisément du défaut qu’il n’a pas ;
Mais ma langue souvent manque de tempérance :
Pour les fautes d’autrui je suis sans indulgence,
Ces vices, et plusieurs dont je ne parle point,
Me tiennent fort au cœur, et c’est là le grand point ;
Et c’est là, je le crains, la chemise dernière
Que je dois dépouiller au seuil du cimetière !
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Mon florilège
(Tоuriste)
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