Aubin de Morelles

Les Urnes de Julie



La mort a tout mon bien et mon espoir éteint,
La mort tient ce corps que mort encore j’aime !
La mort a fait enfin que je me hais moi-même,
Et si la mort a fait que mon cœur ne la craint.
 
Depuis le triste jour que le visage saint
Entra sans retourner dans le royaume blême,
Mes yeux toujours trempés en amertume extrême
Ont pleuré et gémi d’un pleur triste et non feint.
 
Aussi c’est mon espoir, que si la mort trop fière
Ne veut finir mes jours, de faire une rivière
De larmes et de pleurs, afin de me noyer !
 
Le fleuve coulera dessous la terre sombre,
Et les cygnes viendront mon esprit convoyer
Jusques aux champs heureux où demeure son ombre.
 

Commentaire (s)
Déposé par Curare- le 12 mars 2021 à 13h13

’’que je me hais moi-même,’’

’’La haine existe en moi et tout remords m’étreint
De haïr ce malheur de me haïr moi-même. . ’’

Je ne peux plus faire comme Cochonfucius -
Je m’aperçois que je ressens les mots en les écrivant différemment -

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Déposé par Cochonfucius le 15 mars 2021 à 13h23

Procès en Eden
----------

-- Parle, serpent qui as notre bonheur éteint,
Que t’avait-il donc fait, notre Maître suprême ?
-- Je ne peux pas l’aimer, c’est un autre moi-même,
Il a gâché mes soirs et noirci mes matins.

Je ne désirais point vous voir en ce jardin,
Chacun de vos regards m’inspirait un blasphème ;
Je devais à tout prix résoudre ce problème,
Lassé de votre rire et de votre dédain.

-- Serpent, ton coeur est dur et ton âme est trop fière,
Toi qui par ton méfait nous prives de lumière,
Ne pouvais-tu sur nous un peu t’apitoyer ?

-- Je n’ai pas de pitié pour des primates sombres,
Vous qui serez auteurs de désastres sans nombre.
Vous salissiez ce lieu, j’ai dû le nettoyer.

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Déposé par Curare- le 15 mars 2021 à 22h02

Ce Serpent toujours
Qui Siffle à perpétuité
Ton mal être humain __

Combien de versions auras-tu élaboré pour ’panser’  la femme avec 1 ’S’  . .
Je préfère Mme Connasse -

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Déposé par Cochonfucius le 17 décembre 2023 à 11h56

Valet de Thanatos
------------

Vous mourrez tous, j’en suis certain,
C’est une évidence suprême ;
À la fin, je mourrai moi-même,
S’accomplir doivent nos destins.

Adieu maison, ville, jardin,
Faut-il donc en faire un poème ?
Nous connaissons bien d’autres thèmes,
Plus riants et plus anodins.

Viens par ici, ma tavernière,
Avec un grand verre de bière ;
La mise en bière, c’est plus tard.

Adieu jours clairs, adieu jours sombres ;
Nos maisons ne sont que décombres,
Nos croyances, des racontars.

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Déposé par Curare- le 17 décembre 2023 à 13h10


Musique source de joie intense liée aux mots
Je voudrais écrire en réponse
Mes mots sont taris . .

Je ne peux que partager ce texte sublime . . la musique tu la trouveras . .

She tilted down her head and brushed her hair aside
And lifted up that holy gaze beneath her eyelids
Her beating lashes were the witnesses
That heard every single word she wouldn’t say but I did

And when her lips came back to touch after a smile
She pressed them way too hard so they would reconcile
Her color darkened to a red of every blood of every dead
That ever dare to love another, to love another

She pulled her head aside and when she brought it back
I swear a little broken girl was in her body
And as a prophecy when trickling down her cheek
She said: ’Don’t you think to fall is just a study’

And when the star upon her lip was glued to mine
All of the stars in all the skies had to align
And then we both just disappear in every hope, in every fear
Of what it means to love another, to love another

Another day was passing in her eyes
I realize she never said ’I love you’ in the morning
But as I watch the sunset in her gaze, there is a haze
of night that doesn’t want to be the warning

And when she parts her lips to wet them with her tongue
They bear the weight of every word of every song
And I am left there in that chair without a clue, without a care
Insisting I could love another, I could love another

Her eyes were searching in my soul, I asked her what it is she saw
She answered only with her silence
But then she took a pen and drew an entire ocean made of glue
And it is fallen words to island

And through her lips I felt the beating of her heart
I name the upper lip the end, the lower lip to start
I said I’ll never let them touch, I wanna open them so much
We’ll never stop to love another, to love another

And through her lips I felt the beating of her heart
I name the upper lip the end, the lower lip to start
I said I’ll never let them touch, I wanna open them so much
We’ll never stop to love another, to love another

Asaf Avidan__________

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