Commentaire (s)
Déposé par Cochonfucius le 21 avril 2017 à 16h33
Sire loup-coq
------------------
Le loup-coq, semble-t-il, se nourrit d’escargots,
Et s’il n’en trouve aucun, que sa peine est profonde !
Les plus gras sont cachés derrière les fagots,
C’est, dit Pline l’Ancien, en ce lieu qu’ils abondent.
Le loup-coq entreprend de bâtir son tombeau
Qu’orneront, par milliers, des coquilles bien rondes,
Les siennes, tout d’abord, puis celles des corbeaux
Qui, pleins de bienveillance, à ses désirs répondent.
Quand, sur ce monument, les freux ouvrent les yeux ,
Ils ont un grand respect pour la beauté des lieux
Dignes du fier loup-coq à la haute stature.
Lui ne s’empresse point de rejoindre les morts,
À tous ses compagnons, il survit sans remords,
Vivre, plus que mourir, étant dans sa nature.
[Lien vers ce commentaire]
Déposé par Cochonfucius le 12 janvier 2020 à 11h45
Léopard nonchalant
-------------------
C’est un vieux léopard, ce n’est pas un nigaud,
Jamais il ne se perd en des pensées profondes ;
Il s’offre quelquefois des tranches de gigot
Avec un peu de vin qu’il propose à la ronde.
Un sculpteur d’Italie veut orner son tombeau
D’une belle statue de Sainte Cunégonde ;
Mais lui préférerait le portrait d’un corbeau
Ou bien, à la rigueur, d’une vestale blonde.
Le cimetière est calme et serein sous les cieux,
Béni chaque matin par un homme de Dieu,
Un vénérable moine à la haute stature.
Il veut faire la fête avant que d’être mort,
Vider ue bouteille et blaguer sans remords ;
Telle est, du léopard, l’innocente nature.
[Lien vers ce commentaire]
Déposé par Cochonfucius le 12 janvier 2020 à 11h48
Léopard nonchalant (retouche mineure)
-------------------
C’est un vieux léopard, ce n’est pas un nigaud,
Jamais il ne se perd en des pensées profondes ;
Il s’offre quelquefois des tranches de gigot
Avec un peu de vin qu’il propose à la ronde.
Un sculpteur d’Italie veut orner son tombeau
D’une belle statue de Sainte Cunégonde ;
Mais lui préférerait le portrait d’un corbeau
Ou bien, à la rigueur, d’une vestale blonde.
Le cimetière est calme et serein sous les cieux,
Béni chaque matin par un homme de Dieu,
Un vénérable moine à la haute stature.
Il veut faire la fête avant que d’être mort,
Vider une bouteille et blaguer sans remords ;
Telle est, du léopard, l’innocente nature.
[Lien vers ce commentaire]
Déposé par Cochonfucius le 15 mars 2020 à 11h45
Camarade loup des steppes
-----------
C’est mon copain le loup, c’est mon alter ego,
Et c’est mon maître aussi de sagesse profonde ;
Nous buvons du bon vin, partageant un gigot,
Un plateau près de nous, où le fromage abonde.
Puisqu’aucun de nous deux n’est proche du tombeau,
Nous voulons savourer les plaisirs de ce monde ;
Parfois nous invitons mon voisin le corbeau
Ainsi que, le dimanche, une odalisque blonde.
Nous sommes deux buveurs, à la face des cieux,
L’exemple en fut donné par Jésus, fils de Dieu,
Et aux siècles suivants par d’autres créatures.
Baudelaire a décrit l’allégresse d’un mort,
Mais dès qu’il eut signé, il en eut le remords ;
Il comprit que c’était offenser la nature.
[Lien vers ce commentaire]
Déposé par Vincent le 19 mars 2020 à 21h04
L’enfant et l’escargot
Un gosse de Gascogne ausculte un escargot
Fraîchement extirpé d’une sieste profonde,
L’ange palpe son pied à la recherche d’os,
Mais le lent voyageur sent de mauvaises ondes.
Comme il craint que les doigts le conduise au tombeau,
L’animal se tapit bien au creux de son monde,
Il s’y croit à l’abri, y compris des corbeaux
Qui parfois le menace avec leur bec immonde.
Mais l’enfant le fracasse et arrache les yeux
De sa proie éventrée, avec un air joyeux,
Puis, vif, l’offre à une oie, en mal de nourriture.
Il lui est moins aisé de tuer le remord
Qui l’assaille la nuit suivant cette torture,
D’autant qu’à son issue un innocent est mort !
[Lien vers ce commentaire]
Déposé par Curare- le 22 mars 2020 à 13h38
L’enfant et l’escargot
Un gosse de Gascogne ausculte un escargot
Fraîchement extirpé /d’une si/este profonde- (13)
L’ange palpe son pi/ed (7) à la recherche d’os,
Mais le lent voyageur sent de mauvaises ondes.
Comme il craint que les doigts le conduisent au tombeau,
L’animal se tapit bien au creux de son monde,
Il s’y croit à l’abri, y compris des corbeaux
Qui parfois le menacent avec leur bec immonde.
Mais l’enfant le fracasse et arrache les yeux
De sa proie éventrée, avec un air joyeux,
Puis, vif, l’offre à une oie, en mal de nourriture.
Il lui est moins aisé de tuer les remords
Qui l’assaillent la nuit suivant cette torture,
D’autant qu’à son issue un innocent est mort !
Remords toujours 1 ’s’ autant dire les remords ça ne change pas la rime d’après .
Je compte sur Christian si j’ai dit des bêtises .
Vincent pas de mail donc pas de contact possible avec toi -
[Lien vers ce commentaire]
Déposé par Vincent le 23 mars 2020 à 21h27
Oh, là, là ! Encore des règles que je ne consonnetssais pas ! Christian ne dit pas que tu dis des bêtises, je dois donc en conclure que tu n’en dis pas. Je vais regarder cela de près, mais plus tard, je suis trop fatigué ce soir. Avec un grand plaisir je te laisse mon mail savoix@laposte.net. Merci des infos.
[Lien vers ce commentaire]
Déposé par LaissezVousCompter le 24 mars 2020 à 21h09
https://www.scribblab.com/outils/syllaber
[Lien vers ce commentaire]
Déposé par Curare- le 24 mars 2020 à 23h21
Merci pour ce lien ;
Je ne savais pas que ’pied’ comptait pour 1 syllabe .
Pour sieste aussi probablement -
Méa Culpa Vincent -
[Lien vers ce commentaire]
Déposé par Vincent le 25 mars 2020 à 20h34
Merci pour l’aide, n’hésitez pas à me corriger, j’aime ça.
[Lien vers ce commentaire]
Déposé par Cochonfucius le 9 janvier 2021 à 13h44
Empereur de sinople
-----------
Te souviens-tu de lui, tavernière Margot ?
Ce fut un jeune prince aux ivresses profondes ;
Maintenant, les buveurs ne sont plus ses égaux,
Lui qui reçut pour fief une moitié du monde.
Quant à son noble père, il fut mis au tombeau
Où déjà reposait la reine Cunégonde ;
Ce nouvel empereur a repris le flambeau,
Sur ses fières vertus, de grands espoirs se fondent.
Je crois qu’il va souvent boire sous d’autres cieux ;
S’il consommait chez toi, cela te plairait mieux,
Mais le voilà séduit par d’autres créatures.
Dans la taverne règne un silence de mort,
Que son meilleur client déserta sans remords ;
Le patron, même, voit venir la fermeture.
[Lien vers ce commentaire]
Déposé par Cochonfucius le 2 décembre 2022 à 11h54
Noblesse du requin
-----------
Je ne fréquente plus la route des cargos,
Je préfère de loin la paix des eaux profondes ;
Les calamars géants sont presque mes égaux,
Eux qui ont la beauté des anges d’inframonde.
D’innombrables noyés ces lieux sont le tombeau,
Leurs corps sont grignotés par des larves immondes ;
Ils changent de couleur, il perdent des lambeaux,
Les crabes croque-morts dans leurs entrailles pondent.
Je suis de ceux qui fuient la lumière des cieux,
Car l’obscure clarté des grands fonds me plaît mieux ;
Cet environnement convient à ma nature.
Rien n’égale, pour moi, le goût d’un oiseau mort,
Pas même la saveur d’un vieux pêcheur d’Armor,
Pas même des morceaux de sirène immature.
[Lien vers ce commentaire]
Déposé par Cochonfucius le 13 mai 2023 à 11h25
Oreilles de Lapinot
-----------------
Dieu m’a pourvu, comme il le faut,
(Et c’est par sagesse profonde)
De deux oreilles sans défauts ;
Je capte tous les sons du monde.
De mon berceau jusqu’au tombeau
L’espace acoustique je sonde ;
Aussi, j’ai transmis ce flambeau
À mes enfants aux têtes rondes.
D’autres lapins, sous d’autres cieux
Te diront qu’ils entendent mieux ;
Ce sont trompeuses créatures.
Serai-je sourd après ma mort ?
C’est de tout un chacun le sort,
Disent nos Saintes Écritures.
[Lien vers ce commentaire]
Votre commentaire :