Celle qui tient l’aile de mon désir,
Par un seul ris achemine ma trace
Au paradis de sa divine grâce
Divin séjour du Dieu de mon plaisir.
Là les amours volent tout à loisir,
Là est l’honneur, engravé sus sa face,
Là les vertus, ornement de sa race,
Là les beautés, qu’au ciel on peut choisir.
Mais si d’un œil foudroyant elle tire
Dessus mon chef quelque trait de son ire,
J’abîme au fond de l’éternelle nuit.
Là n’est ma soif aux ondes périssante,
Là mon espoir et se fuit et se suit,
Là meurt sans fin ma peine renaissante.
Un vieux récit, « Les Ailes du Désir »,
Nous montre un ange à la démarche lasse
Quittant un jour le Royaume de Grâce
Pour notre monde, où sont d’autres plaisirs.
La chose inverse, en a-t-on le loisir ?
La plasticienne à l’angélique face
D’un ange vrai suivrait-elle la trace ?
Ah ! d’ainsi croire, on le peut bien choisir :
Vers l’inconnu, son regard nous attire,
Et deux danseurs, que sa démarche inspire,
Montrent leur art, tout au long du chemin.
Marche d’un jour, promenade dansante,
Beaux souvenirs pour tous nos lendemains,
Visage d’ange, actrice ravissante.