Commentaire (s)
Déposé par Cochonfucius le 8 août 2019 à 12h13
Oiseau préhistorique
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C’est un oiseau parlant qui vient du fond des âges,
Se plongeant chaque jour dans la littérature ;
Je lui donne des toasts et de la confiture,
Je le vois grignoter, tout en tournant les pages.
Il est plein du désir d’en savoir davantage,
Cette accumulation nourrit son écriture ;
Mais je ne sais s’il prend des notes de lecture,
S’il ne le faisait point, ce serait bien dommage.
Il aime déformer les poèmes d’autrui :
Croit-il que certains d’eux furent écrits pour lui ?
Cet oiseau prend Ronsard et Du Bellay pour maîtres.
Il consulte parfois des auteurs étrangers,
Puisque de nourriture il aime bien changer,
C’est un drôle d’oiseau, lui, c’est un drôle d’être.
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Déposé par Vincent le 12 août 2019 à 18h36
Le chemin de son être (en réponse à Cochonfucius)
Je ne sais où j’étais et quel était mon âge,
Lorsque j’ai pu goûter à la littérature
Pour la première fois, et pour la confiture,
Je n’en sais pas non plus, il est vrai, davantage.
Mais nous nous égarons, revenons à nos pages,
C’est autrui, à coup sûr, qui me fit la lecture
De l’ouvrage initial, car pour moi l’écriture
Était du charabia, même aidé des images.
J’avais peut-être un an et sans doute qu’ »autrui »
Était ma chère mère, hélas morte, aujourd’hui
(Elle a lu pour les mômes, avant de disparaître).
Ça n’est que bien plus tard que j’ai lu «l’Étranger»,
Un des livres qui m’a, et qui me fait changer,
Car il n’en finit pas, le chemin de son son être.
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Déposé par Cochonfucius le 10 février 2020 à 12h03
Oiseau du Crétacé
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Enfant de dinosaure, on ne sait pas son âge,
Rarement rencontré par les explorateurs ;
Lui qu’on entend fort peu, ce n’est pas un chanteur,
Je ne lui vois d’attraits qu’en son joli plumage.
Il bâtit quinze nids, ou même davantage,
Où des oiselles vont, car c’est un séducteur ;
Aucun de ses enfants ne craint les prédateurs,
Car ils ne pourraient point les prendre sans dommage.
Il vécut en Eden, d’où l’homme s’est enfui,
Après quoi, le serpent s’est adressé à lui,
Mais sans beaucoup d’efforts, il s’en est rendu maître.
Aucun langage ancien ne lui est étranger,
Et le sien, cependant, se préserve, inchangé,
Sauf pour quelques détails dans la forme des lettres.
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Déposé par Cochonfucius le 6 novembre 2020 à 14h15
L’oiseau qui chante comme Bob Dylan
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L’oiseau peut imiter un chanteur d’un autre âge,
Mais il n’est qu’un rhapsode et pas un orateur ;
Il peut signer son nom pour ses admirateurs,
Trouvant un instrument dans son noble plumage.
Il connaît quinze chants, ou même davantage,
Lui qui sut inspirer plusieurs compositeurs ;
Lorsque d’autres oiseaux viennent en visiteurs,
Il aime s’inspirer de leurs divers ramages.
Il récite un sonnet quand il va faire nuit,
Il compose des airs dès que le soleil luit ;
Il se souvient toujours des propos de son Maître.
Aux grands auteurs latins il n’est pas étranger,
Sa mémoire d’oiseau les a tous engrangés ;
Il est considéré comme un homme de lettres.
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Déposé par Io Kanaan le 8 novembre 2020 à 09h59
Huitième vers, "s’imprégner".
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Déposé par Cochonfucius le 8 novembre 2020 à 19h51
Voir aussi
https://paysdepoesie.wordpress.com/2014/04/18/dortoir-dantan/
... Bob Dylan rêve encore
à tous ces joyeux drilles ...
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