Voyez, amants, comment ce petit Dieu
Traite nos cœurs : sur la fleur de mon âge,
Amour tout seul régnait en mon courage,
Et n’y avait la raison point de lieu.
Puis quand cet âge, augmentant peu à peu,
Vint sur ce point où l’homme est le plus sage,
D’autant qu’en moi croissait sens et usage,
D’autant aussi décroissait ce doux feu.
Ores mes ans tendant sur la vieillesse
(Voyez comment la raison nous délaisse),
Plus que jamais je sens ce feu d’amour.
L’ombre au matin nous voyons ainsi croître,
Sur le midi plus petite apparoître,
Pour s’augmenter devers la fin du jour.
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