Divin Ronsard, après que la douleur
M’aura couché sous une froide lame,
Et que l’Amour, sans barque ni sans rame,
M’aura fait voir le monde sans couleur,
Après ma mort, sanglote mon malheur,
Et d’un long cri qui les rochers entame
Dis aux passants qu’aux regards de ma dame,
Chaud et brûlant j’immolai tout mon cœur.
Arrose après mon tombeau de tes larmes,
Et mets dessus ces pitoyables carmes,
Tristes témoins de mon gémissement :
Celui qui gît en ce lieu solitaire Pour n’avoir pu à sa dame complaire Sous ce tombeau soupire son tourment.
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Mon florilège
(Tоuriste)
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