L’impur et fier époux que la chèvre désire
Baisse le front, se dresse et cherche le satyre.
Le satyre, averti de cette inimitié,
Affermit sur le sol la corne de son pied ;
Et leurs obliques fronts, lancés tous deux ensemble,
Se choquent ; l’air frémit, le bois s’agite et tremble.
Commentaire (s)
Déposé par Cochonfucius le 19 février 2014 à 09h38
Réconciliation
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Chénier, tu nous instruis en chantant sur ta lyre
La vigoureuse lutte entre bouc et satyre ;
Mais tu ne nous décris les choses qu’à moitié.
Car ces deux compagnons peuvent prendre leur pied
Lorsque leur rut commun brusquement les assemble,
Et que, dans leurs deux voix, la même émotion tremble.