Mon âme, dormez-vous ? mon corps vous sommeillez
Assoupi lourdement sur la plume otieuse :
La sombre obscurité de la nuit oublieuse
D’un voile paresseux vous tient les yeux sillés.
Les animaux des champs, les poissons écaillés
Voyent plutôt que vous la clarté gracieuse,
Le chariot pesant de la chair vicieuse
Garde que nous n’ayons nos esprits éveillés.
Mais sus, c’est trop dormi en ma paresse extrême,
Je me veux éveiller en ce temps de carême,
Me levant de matin pour ouïr les sermons.
Mon âme conduira par la raison active
Ce corps appesanti de sa charge rétive
À servir le Seigneur et gagner les pardons.
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Mon florilège
(Tоuriste)
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