Tristan Corbière

Les Amours jaunes, 1873


Bonsoir


 
Et vous viendrez alors, imbécile caillette,
Taper dans ce miroir clignant qui se paillette
D’un éclis d’or, accroc de l’astre jaune, éteint.
Vous verrez un bijou dans cet éclat de tain.
 
Vous viendrez à cet homme, à son reflet mièvre
Sans chaleur... Mais, au jour qu’il dardait la fièvre,
Vous n’avez rien senti, vous qui — midi passé —
Tombez dans ce rayon tombant qu’il a laissé.
 
Lui ne vous connaît plus, Vous, l’Ombre déjà vue,
Vous qu’il avait couchée en son ciel toute nue,
Quand il était un Dieu !... Tout cela — n’en faut plus. —
 
Croyez — Mais lui n’a plus ce mirage qui leurre.
Pleurez — Mais il n’a plus cette corde qui pleure.
Ses chants... — C’était d’un autre ; il ne les a pas lus.
 

Commentaire (s)
Déposé par Cochonfucius le 20 novembre 2017 à 12h03

Leoromulus et Remusleo
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Ils furent en conflit pour la prise d’un lièvre ;
Était-ce dans le Var, était-ce dans la Nièvre ?
L’antagonisme ancien ne s’est jamais éteint,
Car ils se sont maudits en grec et en latin.

Or, ces deux sont des lions, pas des bestioles mièvres,
Ils se sont combattus dans l’ardeur et la fièvre,
La bataille dura du soir jusqu’au matin,
Sans qu’on en vît surgir d’avantage certain.

Le sang coulait à flots, la mort était en vue,
Leur corps était meurtri et leur âme était nue ;
Ils s’enfuirent tous deux, qui sait à quel désert.

Et depuis ce temps-là, chacun des deux se leurre,
Croyant que l’autre lion sur sa défaite pleure ;
Au mitan du jardin triomphe un serpent vert.

[Lien vers ce commentaire]

Déposé par Jadis le 5 décembre 2019 à 09h46


Allez, merci pour tout, bonjour chez toi fillette,
A-t-il conclu, et dans le c** la balayette !
Puis il est reparti vers un autre destin :
Ah le s**aud, la vache, ah l’enfant de p***** !

La petite moustache agrémentant sa lèvre
M’avait affriolée et fait devenir chèvre :
C’était un bouc en rut, il n’a fait que passer
Comme passe parfois une envie de p*sser.

Or seulette je gis, grandement dépourvue,
Pantelante, sans voix, bras en croix, toute nue –
Fournir d’autres détails me semble superflu.

Il doit bien rigoler, où qu’il soit, à cette heure,
M’ayant juste laissé, avec un peu de beurre,
Le souvenir cuisant de son ch*bre joufflu.

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