Tristan Corbière

Les Amours jaunes, 1873


Pauvre garçon


 
                                  La Bête féroce.
 
Lui qui sifflait si haut, son petit air de tête,
Était plat près de moi ; je voyais qu’il cherchait...
Et ne trouvait pas, et... j’aimais le sentir bête,
Ce héros qui n’a pas su trouver qu’il m’aimait.
 
J’ai fait des ricochets sur son cœur en tempête.
Il regardait cela... Vraiment, cela l’usait ?...
Quel instrument rétif à jouer, qu’un poète !...
J’en ai joué. Vraiment — moi — cela m’amusait.
 
Est-il mort ?... Ah — c’était, du reste, un garçon drôle.
Aurait-il donc trop pris au sérieux son rôle,
Sans me le dire... au moins. — Car il est mort, de quoi ?...
 
Se serait-il laissé fluer de poésie...
Serait-il mort de chic, de boire, ou de phtisie,
Ou, peut-être, après tout : de rien...
                                                                  ou bien de Moi.
 

                                                       
* * *

Commentaire (s)
Déposé par Cochonfucius le 24 octobre 2016 à 18h51

Fringant dragon
-----------------

Il chante une chanson dans sa petite tête,
Il a trouvé, dit-on, le bonheur qu’il cherchait
Et l’on n’a jamais vu de si joyeuse bête,
Sauf s’ils onge, le soir, à des gens qu’il aimait.

Cupidon ne peut rien sur son cœur en tempête
Depuis qu’il a compris que trop d’amour l’usait.
Trop paresseux, aussi, pour être un grand poète,
Il n’a pu travailler que quand ça l’amusait.

Il s’amusa ; c’était, du reste, un dragon drôle,
N’ayant jamais trop pris au sérieux son rôle,
Dramatiser, vraiment, il n’y a pas de quoi.

Ce paisible animal, qui vit de poésie,
Y rajoute parfois un peu de fantaisie,
Il pourrait devenir un exemple pour moi.

[Lien vers ce commentaire]

Déposé par Cochonfucius le 24 octobre 2016 à 22h17

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Quatrième vers :

sauf s’il songe

[Lien vers ce commentaire]

Déposé par Cochonfucius le 19 février 2019 à 12h44

Maison capétienne
----------------------

Les comtes de Paris se trouvent à sa tête ;
La noblesse française un maître se cherchait,
Il leur en fallait un qui ne fût point trop bête,
Un oracle annonça que Capet les aimait.

Le royaume s’accrut au milieu des tempêtes,
Le roi de son pouvoir fort sagement usait ;
On y vit des soldats, des prêtres, des poètes,
Un modeste bouffon qui la Cour amusait.

Je connais des bouffons qui sont plus ou moins drôles,
Il en est assez peu qui sont faits pour ce rôle.
Plaisanter, ce n’est rien, il faut trouver de quoi.

Cette maison sacrée, qui vit de poésie,
Sut accorder l’Histoire avec la fantaisie ;
Nous sommes héritiers du rire de ses rois.

[Lien vers ce commentaire]

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