|
Paul FortBallades Françaises, 1897 ![]()
Dans le bois, l’y a-t-une vieille qui passe quatre-vingts ans. C’est la femme d’un pauv’ vieil homme qu’on a tué pour son argent. — La vieille s’en va dansant, sous les branches, sous les branches. — C’est la femme d’un pauv’ vieil homme qu’on a tué pour son argent.
Il avait trois francs six sols dans son gousset de bûcheron. La vieille crie à tous les vents : Qui c’est-y qu’a vu mon homme ? — Elle s’en va glissant, sautant, sous les branches, sous les branches. — La vieille crie à tous les vents : Qui c’est qu’a vu mon amant ?
Deux mouches vertes aux paupières, une araignée au menton, la vieille s’en va dansant, — qu’elle est belle ! qu’elle est belle !— et toute une fourmilière en grains de beauté plaisants, la vieille s’en va sautant, — qu’elle est belle joliment !
Cheveux gris pleins de rosée, tout brouillés de coccinelles, la vieille s’en va glissant, — qu’elle est belle ! qu’elle est belle ! — deux scarabées aux oreilles, une marguerite aux dents, la vieille s’en va dansant, — qu’elle est belle joliment !
Elle embrasse tous les passants, les glissants et les sautants, — la folle s’en va chantant, sous les branches, sous les branches, — les sautants et les glissants, les crapauds et les serpents. Elle s’en va chantant, la folle : Qui c’est donc qu’a vu mon homme ?
Elle embrasse tous les passants, le rossignol sur
la gorge, — elle s’en va chantant, la folle, sous les
branches, sous les branches, — baise l’ortie sur la
fleur et le voleur sur le front. La folle s’en va chantant : Qui c’est qu’a vu mon amant ?
© |
Mon florilège(Tоuriste) (Les textes et les auteurs que vous aurez notés apparaîtront dans cette zone.) Compte lecteurAgoraÉvаluations récеntes☆ ☆ ☆ ☆ ☆Ρérin : Αubе Αpоllinаirе : Lе Drоmаdаirе Соignаrd : «Οbsсurе nuit, lаissе tоn nоir mаntеаu...» Lаfоrguе : Βоufféе dе printеmps Τоulеt : «Si vivrе еst un dеvоir...» Ρéguу : Ρrésеntаtiоn dе lа Βеаuсе à Νоtrе-Dаmе dе Сhаrtrеs ☆ ☆ ☆ ☆Vеrlаinе : L’Αubеrgе Vеrlаinе : À Hоrаtiо Соrnеillе : Sоnnеt : «Dеuх sоnnеts pаrtаgеnt lа villе...» Fоurеst : Sаrdinеs à l’huilе Sullу Ρrudhоmmе : Lеs Сhаînеs Ρоnсhоn : Lе Gigоt Cоmmеntaires récеntsDe Сосhоnfuсius sur «Αfin qu’à tоut јаmаis dе sièсlе еn sièсlе vivе...» (Rоnsаrd) De Сосhоnfuсius sur Ρоlуphèmе еn furiе (Τristаn L'Hеrmitе) De Сосhоnfuсius sur «Сеttе sоurсе dе mоrt...» (Gоmbаud) De Ιоhаnnеs sur Ρrièrе dе соnfidеnсе (Ρéguу) De Сurаrе- sur Lеs Fеuillеs mоrtеs (Gоurmоnt) De Lilith sur Vеrlаinе De Μоntеrrоsо sur Lа Μоuсhе (Αpоllinаirе) De Jаdis sur Саrоlо Quintо impеrаntе (Hеrеdiа) De Сurаrе- sur Sоnnеt : «Un livrе n’аurаit pаs suffi...» (Ρrivаt d'Αnglеmоnt) De Τrуphоn Τоurnеsоl sur À unе mуstériеusе (Rоllinаt) De Сurаrе- sur L’Αngе (Lоuÿs) De Αlbаtrосе sur «Dоuсе plаgе оù nаquit mоn âmе...» (Τоulеt) De Gеf sur À Μ. Α. Τ. : «Αinsi, mоn сhеr аmi, vоus аllеz dоnс pаrtir !...» (Μussеt) De Gеf sur Villеs : «Се sоnt dеs villеs !...» (Rimbаud) De Jаdis sur Τаblеаu (Сrоs) De Βibоsаurе sur À Αlf. Τ. : «Qu’il еst dоuх d’êtrе аu mоndе, еt quеl biеn quе lа viе !...» (Μussеt) De Βоurg sur «Lоngtеmps si ј’аi dеmеuré sеul...» (Τоulеt) De Jаdis sur Épigrаmmе d’аmоur sur sоn nоm (Αubеspinе) De Ιsis Μusе sur Lа grоssе dаmе сhаntе... (Ρеllеrin) De Dаmе dе flаmmе sur Сhаnsоn dе lа mélаnсоliе (Fоrt) Plus de commentaires...Ce sitePrésеntаtionCоntactSоutien![]() |
![]() |