Jean Goudezki

(1866-1934)

D’autrеs pоèmеs :

Βаs-blеu

Ιnvitаtiоn

L’Αvеrsе

 

 

Jean Goudezki


Sonnet d’Art Vert


 
Mon cadre a son secret, ma toile a son mystère :
Paysage éternel en un moment conçu,
Suis-je un pré ? suis-je un lac ? Hélas je dois le taire
Car celui qui m’a fait n’en a jamais rien su.
 
Hélas, j’aurai passé sur terre inaperçu,
Toujours assez coté mais pourtant solitaire,
Et mon auteur ira jusqu’au bout de la Terre
Attendant la médaille et n’ayant rien reçu.
 
Le public, quoique Dieu l’ait fait gobeur et tendre,
Passera devant moi, rapide, sans entendre,
Malgré mon ton criard mes appels sur ses pas.
 
Au buffet du salon pieusement fidèle,
Il va dire, en buvant son verre rempli d’ale :
« Quels sont ces épinards ? » et ne comprendra pas.
 

Commentaire (s)
Déposé par Félix Arvers le 2 janvier 2017 à 10h00

Voir

http://www.paradis-des-albatros.fr/?poeme=arvers/mon-ame-a-son-secret-ma-vie-a-son-mystere

[Lien vers ce commentaire]

Déposé par Jadis le 25 mai 2020 à 17h42

Réponse de l’Artiste au Critique moqueur
------------

Je conçois que pour toi cela soit un mystère
Car ton esprit chétif a rarement conçu ;
Tu aurais toutefois bien mieux fait de taire
Car au fond, Goudezki, tu n’as jamais rien su.

C’est un pré, c’est un lac, un Nil inaperçu ;
Oui, par certains côtés, c’est un vert solitaire,
C’est un envol d’aras au-dessus de la Terre,
C’est mon cœur jeune et frais par la toile reçu.

C’est, parmi les tilleuls, une émeraude tendre,
Une absinthe au printemps, lorsque se fait attendre
Une belle aux yeux pers, dont on guette les pas.

L’œuvre est donc au sujet pieusement fidèle ;
Mais elle a beau vibrer comme un ciel empli d’ailes,
Malgré ton goût exquis, tu ne comprendras pas.

[Lien vers ce commentaire]

Déposé par Jadis le 25 mai 2020 à 18h23

"de te taire" (vers 3).

[Lien vers ce commentaire]

Déposé par Cochonfucius le 21 mai 2021 à 12h43

Manoir des hommes verts
----------

Leurs noms sont inconnus, leur langue est un mystère,
Cependant, leur refuge est assez bien conçu :
Ils passent le plus clair de leur temps à se taire,
Que font-ils par ici, nul ne l’a jamais su.

Quand l’un d’entre eux voyage, il passe inaperçu,
C’est au bord de la route un marcheur solitaire ;
Il ne dit rien aux gens qui travaillent la terre,
En aucun domicile il ne sera reçu.

De ces verts inconnus que tu ne peux entendre,
Sache-le, cher lecteur, tu ne dois rien attendre ;
Rien ne t’arriverait si tu suivais leurs pas.

Mais j’entendis l’un d’eux parler aux hirondelles
Qui des murs du manoir sont les hôtes fidèles ;
À ce qu’il m’a semblé, l’oiseau ne comprit pas.

[Lien vers ce commentaire]

Déposé par Cochonfucius le 4 mars 2022 à 13h23

Monstre au sang vert
----------

Du cosmos il voudrait explorer les mystères,
Je lui dis que sans doute il en serait déçu ;
Il me conseille alors de bien vouloir me taire,
Car d’un sujet pareil je n’ai jamais rien su.

Il peut malaisément passer inaperçu,
Lui qui visiblement est exoplanétaire ;
Cet être, toutefois, se sent chez lui sur Terre,
Dont certains habitants l’ont d’ailleurs bien reçu.

Sur ses faits amoureux je ne veux pas m’étendre,
Je les prise fort peu, tu pouvais t’y attendre ;
Mais je suis indulgent pour ses quelques faux pas.

Je ne l’ai jamais vu séduire une hirondelle,
Aucune n’a pensé qu’il pût être fidèle ;
Que cela leur importe, il ne le comprend pas.

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Déposé par Cochonfucius le 14 mai 2024 à 11h42

Rêveur de Toile
---------

Je suis créateur de mystères,
Que nul ne s’en montre déçu !
Vous avez le droit de vous taire,
Ou d’en médire à mon insu.

Je vous transmets des aperçus
D’une âme étrange et solitaire ;
Des images d’une autre Terre,
Du gouffre dont je suis issu.

La Toile est faite pour s’étendre,
Il va donc falloir s’y entendre ;
Et qu’importent quelques faux pas.

Sur moi tu peux prendre modèle,
J’aime les disciples fidèles ;
C’est inné, ça ne s’apprend pas.

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Déposé par Cochonfucius le 17 novembre 2024 à 12h53

Monstre vert
--------

J’habite au Pays des Mystères,
Lesquels ne m’ont jamais déçu ;
Même les plus élémentaires,
Car j’aime méditer dessus.

De mes chers parents, j’ai reçu
Un corps étrange et solitaire ;
Je vais le rendre à notre Terre
Dont ses atomes sont issus.

Sur ce point, je ne peux m’étendre
Car ce serait dur à entendre ;
Ne parlons pas de mon trépas.

Je vois planer trois hirondelles
Qui à mes vieux murs sont  fidèles ;
Et le reste ne compte  pas.

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