Paradis des Albatros / Le Lait des chats

Charles Guérin

(1873-1907)

D’autrеs pоèmеs :

Qu’оn оuvrе lа fеnêtrе аu lаrgе...

Се sоir, mоn Diеu, је viеns plеurеr, је viеns priеr...

Lе mоndе еst tristе еt viеuх, еt lеs nоuvеаuх vеnus...

Εn vérité, је vоus lе dis, hеurеuх lеs simplеs...

Lа Vоiх du sоir

Αu bоut du сhеmin...

Αh ! се bruit аffrеuх dе lа viе !...

оu еncоrе :

Quе m’impоrtе lа villе оù је mе trоuvе iсi ?...

Τu rаngеаis еn сhаntаnt pоur lе rеpаs du sоir...

Ιl еst si tаrd, il fаit, сеttе nuit dе nоvеmbrе...

L’аmbrе, lе sеiglе mûr, lе miеl plеin dе lumièrе...

Les chats trempent leur langue rose
Au bord des soucoupes de lait ;
Les yeux fixés sur le soufflet,
Le chien bâille en songeant, morose.

Et tandis qu’il songe et repose
Près de la flamme au chaud reflet,
Les chats trempent leur langue rose
Au bord des soucoupes de lait.

Dans le salon, seul le feu glose ;
Mère-grand dit son chapelet,
Suzanne dort sur un ourlet,
Et dans le lait, paupière close,
Les chats trempent leur langue rose.

Commentaire (s)

Déposé par Cochonfucius le 14 décembre 2012 à 16h15

Les éléphants trempent leur trompe
Au bord du grand fleuve africain ;
Et plongé dans un vieux bouquin,
J’admire le jour qui s’estompe.

Mille animaux viennent qui pompent
De quoi désaltérer chacun ;
Les éléphants trempent leur trompe
Au bord du grand fleuve africain.

C’est lundi, si je ne me trompe,
Au labeur s’en vont les péquins ;
Un pluvian gambade, taquin.
Sans que rien ne les interrompe,
Les éléphants trempent leur trompe.

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Déposé par guardiola le 22 avril 2014 à 12h21

Bonjour,

J’ai mis Le lait des chats en musique car j’avais craqué pour ce petit poème :
https://www.youtube.com/watch?v=169Es3zeVe8

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Déposé par Christian le 22 avril 2014 à 19h56

Excellent !
Je le mets dans mon juke-box :
http://www.florilege.free.fr/juke-box/montrer.php?item=lait-des-chats

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Déposé par Jadis le 4 août 2024 à 08h12

Mollets d’geishas
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Les jeunes filles causent, causent
En se caressant les mollets
Et font tinter les bracelets
Suspendus à leurs poignets roses.

Elles ne disent pas grand-chose,
Même si papoter leur plaît ;
Les jeunes filles causent, causent
Et se caressent les mollets.

Non, certes, rien de grandiose,
Ni conférences, ni pamphlets :
Juste pilule et stérilet.
En attendant la ménopause,
Les jeunes filles causent, causent.