Étienne Jodelle



 
Dès que ce Dieu sous qui la lourde masse,
De ce grand Tout brouillé s’écartela,
Les cieux plus hauts clairement étoila,
Et d’animaux remplit la terre basse :
 
Et dès que l’homme au portrait de sa face
Heureusement sur la terre il moula,
Duquel l’esprit presqu’au sien égala,
Heurant ainsi sa plus prochaine race :
 
Hélas ! ce Dieu, hélas ! ce Dieu vit bien
Qu’il deviendrait cet homme terrien,
Qui plus en plus son intellect surhausse.
 
Donc tout soudain la Femme va bâtir,
Pour asservir l’homme et l’anéantir
Au faux cuider d’une volupté fausse.
 



Commentaire (s)
Déposé par Cochonfucius le 5 janvier 2017 à 12h00

Tératoptère
----------------

Ah, quel oiseau ! formidable est sa masse ;
De quatre becs, Nature l’affubla,
Ce dont, jamais, son coeur ne se troubla,
Ni ne broncha son cerveau de limace.

Il voit le ciel avec ses quatre faces,
Qu’au temps jadis, déjà, il contempla,
Et dans lequel, sans doute, il s’accoupla
En vol plané, comme ceux de sa race.

Il ne connaît ni le mal, ni le bien,
Mais on dirait qu’il ne manque de rien,
Car l’univers tous ses désirs exauce.

Vous demandez à quoi cet oiseau sert :
Je vous réponds qu’il a fort tendre chair,
J’en ai mangé, mardi dernier, en sauce.

[Lien vers ce commentaire]

Déposé par Cochonfucius le 30 novembre 2017 à 12h16

Monachusromulus et Remusmonachus
-----------------------------------------

De vêtements, ils n’en ont pas des masses,
Tout juste ceux dont on les affubla :
Ce dont, jamais, leur coeur ne se troubla,
Ni ne changea leur bienveillante face.

Ils voient le ciel, et le vent qui les glace ;
Ce même ciel que Benoît contempla ;
Ils voient aussi le paysage plat
Où les saisons ne laissent nulle trace.

Sans rechercher ni le mal, ni le bien,
Nous pouvons voir qu’ils ne manquent de rien,
Car l’univers tous leurs désirs exauce.

Vous demandez à quoi leur ordre sert :
Je vous réponds que cela n’est pas clair,
Chacun des deux fit de l’autre la fosse.

[Lien vers ce commentaire]

Déposé par Cochonfucius le 4 novembre 2019 à 11h26

Piaf-Modeste
------------

Ce bel oiseau modestement s’efface,
La vanité jamais ne l’accabla ;
Seule, une oiselle, un jour, son coeur troubla,
Mais guère plus qu’un nuage qui passe.

C’est un rêveur, ce n’est pas un rapace,
La lune au ciel souvent il contempla ;
Presque amoureux de ce visage plat,
Il dit un mot de prière, à voix basse.

L’obscurité, dont il se trouve bien,
Cette forêt, pour lui c’est mieux que rien,
Il fait des voeux que le hasard exauce.

Il est patient dans la saison d’hiver
Car, il le sait, tout redeviendra vert,
Cette espérance, elle au moins, n’est pas fausse.

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Déposé par Esprit de celle le 4 novembre 2019 à 22h29

Mi-rage Ni Dieu -

Né dans la pourpre il voile sa face
Et la miss Vénus se prend 1 canon
Se prend un râteau crénom de non !
Sans comprendre goutte à la mélécasse *. .

Je vais me coucher . . sans finir ce sans sonnet assonant ce son né qui me hante ce sonnet qui nous lie . . point ne sonnez . . chuuut je dors déjà -


*mélécasse (ou mêlécasse ou mêlé-casse), c’est, incontestablement cette fois, une abréviation de mélécassis, une boisson associant ou mêlant de l’eau-de-vie et de la liqueur de cassis.

[Lien vers ce commentaire]

Déposé par Cochonfucius le 20 janvier 2021 à 13h14

Herbe trinitaire
---------

L’air est humide et la terre est bien grasse,
Tout le jour brille un soleil sans éclat ;
Un peu plus tôt la brume m’encercla,
Un petit vent d’hiver m’en débarrasse.

Je suis le Trèfle, un seigneur des espaces,
Dans ce grand pré j’ai le rang de prélat ;
Mon triple corps qu’un ange modela
Semble ce Dieu qui jamais ne trépasse.

Je dis à l’herbe où se trouve le bien,
Je le lui dis, mais elle n’entend rien,
Je lui pardonne, et tous ses voeux j’exauce.

J’aime l’automne et j’aime aussi l’hiver
J’aime l’Irlande et ses horizons verts,
J’aime un peu moins les plaines de la Beauce.

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