Pourrais-je voir l’heureuse et fatale journée
Où deux âmes, deux cœurs et deux corps enlacés
Dans le beau ret d’amour se verront caressés
Également tous deux du doux nom d’Hyménée ;
Lorsqu’étant avec Anne, Antoinette enchaînée,
Tous nos esprits seront l’un de l’autre embrassés,
Et mêlés l’un dans l’autre, et sans être lassés
De connaître l’autre âme être pour l’autre née ?
Plutôt que ce doux bien m’échappe hors des mains
Et qu’Amour et les Dieux me soient tant inhumains,
Je désire, ô Amour, que tu changes ta flèche
À celle de la Mort, afin de m’en tuer ;
Mais, si tu fais ce bien, que, pour perpétuer
Ton fait, jamais la Mort n’y puisse faire brèche.
Commentaire (s)
Votre commentaire :
Mon florilège
(Tоuriste)
(Les textes et les auteurs que vous aurez notés apparaîtront dans cette zone.)