Jean de La Ceppède



 
L’oiseau dont l’Arabie a fait si grande fête
Est de ce grand Héros le symbole assuré.
Le Phénix est tout seul. Le Christ est figuré
Seul libre entre les morts par son royal prophète.
 
Le Phénix courageux se porte à sa défaite
Sur du bois parfumé : l’amour démesuré
Fait que Christ a la mort sur ce bois enduré,
Qui parfume le ciel d’une odeur très-parfaite.
 
De sa moelle après le Phénix renaissant
Enlève tout son bois et l’emporte puissant
Sur un autel voisin des arènes brûlées.
 
Par sa divinité le Christ ressuscitant,
Sur l’azuré lambris des voûtes étoilées
Élèvera son bois de rayons éclatant.
 

Commentaire (s)
Déposé par Cochonfucius le 19 janvier 2019 à 13h50

Godet d’azur
---------------

C’est lui qu’on doit vider aux jours de grande fête ;
L’échanson le remplit de son geste assuré.
Sur l’antique bouteille un scribe a figuré
«Hoc est sacramentum», parole d’un prophète.

Arrosant la victoire et noyant la défaite,
Mais conservant toujours un débit mesuré,
Les convives oublient les labeurs endurés
Ainsi que les tourments d’une vie imparfaite.

Ils songent au destin de Bacchus renaissant
Qui triomphe, entouré de silènes puissants,
Comme un bois vert renaît d’une forêt brûlée.

Presque sobre est resté l’ascète méditant,
Mais il profite mieux de la voûte étoilée
Quand il peut déguster ce nectar éclatant.

[Lien vers ce commentaire]

Déposé par Esprit de celle le 19 janvier 2019 à 15h01

http://www.toutelapoesie.com/salons/user/19208-curare/?tab=reputation


((Je suis l’indivisible atome vide et fade
Dans ce décor sans corps lointaine sur la rade
Je prends mille électrons en vain au fond d’1 verre _))

[Lien vers ce commentaire]

Déposé par Cochonfucius le 6 juin 2021 à 13h34

Méditation d’un oiseau
---------------

Je contemple la ville et la nature en fête,
Je tourne mon regard vers le ciel azuré ;
Mais ces jours finiront, je le peux augurer,
Point n’est besoin pour ça d’être un hibou-prophète.

Je me dis que la mort n’est pas une défaite,
Tous ceux qui sont en vie ont leur temps mesuré ;
Survivre à l’un, à l’autre, il nous faut l’endurer,
Pourtant, notre vaillance est encore imparfaite.

Ce monde impermanent qu’on découvre en naissant,
Il faut l’abandonner, à d’autres le laissant
Qui sauront à leur tour prendre leur envolée.

Tel était le propos de l’oiseau méditant,
Dont fut modérément son âme consolée ;
Certes, de tels sujets n’ont rien de palpitant.

[Lien vers ce commentaire]

Déposé par Esprit de celle le 6 juin 2021 à 14h54

’Je garderai en moi l’essence de ta vie
Je veillerai sans fin et pour notre survie
A l’ADN scellée en toute impunité’___

[Lien vers ce commentaire]

Déposé par Cochonfucius le 15 avril 2025 à 19h16

Oiseau vert
-------

Je suis l’oiseau des jours de fête,
Je veux ici t’en assurer ;
Ça n’a rien de démesuré,
Car ma nature est ainsi faite.

Vivre n’est pas une défaite,
C’est tout juste un art de durer ;
De découvrir, d’inaugurer,
D’avoir des idées imparfaites.

Cela, je l’appris en naissant,
Du quotidien me saisissant :
Mon âme en fut affriolée.

Je suis un oiseau méditant,
Cette sagesse est contrôlée ;
Cela n’a rien d’exorbitant.

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