Guy Le Fèvre de La Boderie

L’Encyclie des secrets de L’Éternité, 1571


              /So             


À M. Charles Toustain


Dieu qui est Un en Trois, par poids, nombre, & mesure
Créa, fit, & forma de sa Parole et Voix
Ce grand Tout, mon Toustain, ce grand Tout que tu vois
Parfait & accompli d’admirable structure :
 
Et ne se trouve rien en toute la Nature
Sans la dimension, sans le nombre, et le poids,
Ni artisan appris qui n’observe ces trois
S’il veut du grand Ouvrier suivre l’Architecture.
 
Tu as donc imité l’Auteur de l’univers
En la perfection de nos Galliques vers
Au mètre balancé ayant couplé le Nombre :
 
Un seul point j’y requiers, c’est de les voir servir
À louer ce grand Dieu qui t’a fait l’ensuivir ;
Car autrement le Vers n’est animé que d’Ombre.


Commentaire (s)
Déposé par Cochonfucius le 10 novembre 2024 à 12h33

Poids et mesure
----------

Je suis une balance obscure,
J’accomplis d’implacables lois ;
J’évalue tout ce que je vois,
J’en interprète la structure.

Les êtres, selon leur nature,
Ont une taille, ils ont un poids ;
Un corps,aussi menu qu’il soit,
Possède son architecture.

Je suis juge de l’Univers,
En  long, en large et en travers ;
Car je suis arbitre des nombres.

J’ignore à quoi ça peut servir ;
Ce qui suffit à me ravir,
C’est d’être balance de l’ombre.

[Lien vers ce commentaire]

Déposé par Jadis le 30 novembre 2024 à 08h03


Sur le quai matinal & nu que l’aube azure,
Fier comme un bar-tabac, malin tel Genevoix,
Tripotant l’hameçon, je chantonne à mi-voix
Pour l’asticot blafard, médiocre créature.

J’amorce la poiscaille avec désinvolture
Et avec cet appât gros comme un petit pois ;
Et je pêche, veilleur superbe du détroit,
Sans, bien sûr, pour autant négliger l’écriture.

Tout en envisageant des truismes divers,
Remontant sur mon nez mon petit pull-over,        
Je balance ma gaule & taquine le scombre.

Et puis, sévère & grave ainsi qu’un triumvir,
Je formule & griffonne, en police Elzevir,
Cependant que le ver se trémousse dans l’ombre.

[Lien vers ce commentaire]

Déposé par Cochonfucius le 22 août 2025 à 14h33


Trinité verdoyante
--------

Nous sommes trois formes obscures,
Par nous s’accomplit mainte loi ;
Nous agissons, nul ne nous voit,
Ce n’est pas une sinécure.

Ineffable est notre nature,
Immuable, ça va de soi ;
Nous vous aidons, quoi qu’il en soit,
Pour triompher des forfaitures.

Nous entretenons l’Univers
En long, en large et en travers
Au fil des dimensions sans nombre.

Tu as le droit de nous servir,
Cela ne peut que nous ravir ;
Pourtant, nous resterons dans l’ombre.

[Lien vers ce commentaire]

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