Quel feu divin s’allume en ma poitrine
Quelle fureur me vient ore irriter ?
Et mes esprits saintement agiter
Par les rayons d’une flamme divine ?
Ce petit dieu de qui la force insigne
Sur les grands dieux se peut exerciter
Viendrait-il bien dans mon âme exciter
Cette chaleur d’immortalité digne ?
C’est lui, c’est lui, qui souffle cette ardeur,
Car jà déjà je fleure sa grandeur,
Me bienheurant d’une nouvelle vie.
Sus donc, sus donc, profanes, hors d’ici,
Voici le dieu, je le sens, le voici,
Qui de fureur m’a jà l’âme ravie.
Commentaire (s)
Déposé par Cochonfucius le 17 décembre 2012 à 09h54
D’inspiration, cette fureur divine,
Jamais ne peut un voyant s’abriter :
Au fond de lui, se prend à miroiter
Un univers que son coeur imagine.
De ces éclats que son esprit devine,
Il fait des mots qu’il veut expliciter ;
À les ouïr chacun est invité,
C’est à cela que l’auteur les destine.
Il les répand par les champs et la ville,
En palais noble et en demeure vile
Où l’on s’éjouit de l’entendre chanter.
Puis il retourne en sa sombre cambuse,
Car il attend la venue de la muse
Pour nouveaux chants en ce monde enfanter.