Éphraïm Mikhaël



 
Je disais : « Quand viendra la reine que j’attends,
La grande fiancée aux mains victorieuses,
Je trouverai des paroles mystérieuses,
Des mots couleur de ciel, d’aurore et de printemps.
 
« Et, comme réveillé d’un sommeil de cent ans
Par le baiser de ses lèvres impérieuses,
Pour dire nos amours pâles et merveilleuses
Je chanterai d’antiques hymnes éclatants. »
 
Et te voici ! Je tiens tes deux mains adorées,
Sans pouvoir proclamer en des chansons sacrées
La gloire de ton corps et de ton cœur charmant.
 
Mais près de toi, muet de voluptés étranges,
Je garde dans mon cœur silencieusement
Mon amour trop profond pour s’épandre en louanges.
 

Commentaire (s)
Déposé par Cochonfucius le 25 octobre 2014 à 11h30

Choix d’itinéraire
----------------------

Jeune héros naïf qui aux gloires s’attend,
Aux campagnes aussi, toujours victorieuses,
Tu n’as pas entendu les voix mystérieuses
Qui commentaient pour toi la beauté des printemps.

Puis, comme un fantassin des guerres de cent ans,
Tu subis du devoir les lois impérieuses ;
Tu n’as jamais suivi l’ondine merveilleuse
Qui offrait à ton coeur des matins exaltants.

Tu n’as pas fréquenté les forêts adorées,
Tu n’as jamais franchi les montagnes sacrées
Pour aller t’enivrer avec les trolls charmants ;

Mais tu as rédigé des documents étranges ;
Et ces nombreux papiers forment un monument
Auquel les bons auteurs apportent leur louange.

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Déposé par Jadis le 10 mars 2020 à 16h18

Dans les rayons soyeux du jour papillotant,
Quelque aimable Circé, en fée industrieuse,
A jugé qu’à nouveau — la tâche est périlleuse,
Se devait d’éclater le Sacre du Printemps.

Oisif à mon carreau, de la route j’entends
Les appels effrontés de fillettes rieuses
Fuser comme les fleurs fraîches et gracieuses
Du lilas qui exhale un souffle intermittent.

Des guêpes flânent dans la lumière dorée,
La saison tergiverse, amène et plus sucrée ;
Le saule a reverdi, je ne sais pas comment.

Je regarde, attendri, un couple de mésanges
Aménager son nid, piaillant joyeusement,
Et me demande en quoi tout cela vous dérange.

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Déposé par Cochonfucius le 15 janvier 2023 à 11h45

Coeur qui vole
----------

Coeur planant, coeur battant,
J’aime la friche herbeuse ;
Une muse moqueuse
Murmure, et je l’entends.

Elle eut un beau printemps,
Cette âme un peu frileuse ;
Voici qu’elle est songeuse,
Au bout de tout ce temps.

Elle semble effarée
Comme une âme égarée,
Sujette aux errements.

Cela n’a rien d’étrange,
Ce sont Joie et Tourment
Qui leurs places échangent.

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Déposé par Cochonfucius le 16 janvier 2023 à 09h53

*  *  *
------

Tant de battements
Non pas d’ailes mais de coeur
N’allant nulle part.

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Déposé par Cochonfucius le 19 janvier 2023 à 18h07

*  *  *
----

Pour en revenir, au bout d’un temps.

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Déposé par Cochonfucius le 6 novembre 2024 à 12h40

Monstre las
-------

Je suis comme un débris flottant,
Comme une épave paresseuse ;
Mon âme qui fut maraudeuse
Reste sur place, en végétant.

Il est loin, mon trop vif printemps,
Car voici la saison frileuse ;
Voici la fin de vie songeuse,
Car de vivre, i l n’en est plus temps.

Comme une nef désemparée,
Comme  une hirondelle  égarée,
Cette âme vit dans le tourment.

L’hiver en lui-même se change,
Imperceptible changement ;
C’est naturel et c’est étrange.

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