Commentaire (s)
Déposé par Saudade le 9 septembre 2018 à 13h59
Je suis le Tendronneux, le Bœuf, le steak-haché,
Le bovin d’Aquitaine à la viande amollie.
Ma seule étoupe est morte et mon corps tacheté
Porte le virion noir de la vache en folie.
Dans la nuit des abats, Toi qui m’as charcuté,
Rends-moi la Côtelette et le Plateau de Ris,
La chair qui plaisait tant à mon coeur sectionné,
Et le brunch où le pied à la langue s’allie.
Suis-je Apis ou Milka ? Madère ou Miroton ?
Ma hure est rouge encor des apprêts de Gouffé,
J’ai rôti dans le four où cuisent les soufflés,
Et j’ai deux fois saignant coloré les torchons
Modulant tour à tour sur la carte au restau
Les saveurs de l’assiette et les crûs du Bordeaux.
Nicolas Montessuit-
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-- Kaeser, Pascal
PHILIPPE :
Je suis le lumineux, le neuf, l’auréolé.
ESTELLE :
Mon prince d’Aquitaine à la cour anoblie.
PHILIPPE :
Tu es ma seule étoile et mon luth constellé.
ESTELLE :
Le Soleil de l’espoir m’exalte à la folie.
PHILIPPE :
Dans la nuit des flambeaux, nous avons décollé.
ESTELLE :
Prends-moi mon beau Philippe, allons en Italie !
PHILIPPE :
Ta fleur me plaisait tant que mon cœur s’est soûlé.
ESTELLE :
C’est merveilleux, ton pampre à ma rose s’allie.
PHILIPPE :
Nuit d’amour ou rébus ? Oulipo ou clairon ?
ESTELLE :
Mon front est rouge encor de ton baiser de renne.
PHILIPPE :
J’ai rêvé dans la grotte où tu nages, sirène !
ESTELLE :
Soyons deux fois vainqueurs en soudant nos fleurons !
PHILIPPE :
Modulons tour à tour sur la lyre d’Orphée...
ESTELLE :
Les soupirs du BooK saint et les cris de la fée.
-- Kaeser, Pascal
Et tant d’autres versions . . Message pour Nicolas Montessuit s’il passe par ici-
Si tu pouvais me renvoyer le livre de Pascal Kaeser que tu as emprunté par inadvertance en venant au Donjon car il n’y avait que 3 exemplaires :
1 pour le génie
1 pour Cochonfucius
1 pour Curare-
Par avance merci .
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Déposé par Cochonfucius le 9 septembre 2018 à 21h58
Je suis le Caramel
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Je suis le Caramel, et je peux contrôler
Le pingouin d’Aquitaine et la caille abolie.
Mais ma Mémoire est morte, et mon porc constellé
Porte le roi Renaud à la mélancolie.
En ouvrant un tonneau, le roi m’a consolé,
C’était dans un troquet, avenue d’Italie,
Car le pinard plaît à mon esprit désolé,
Tandis que le pingouin à la caille s’allie.
Suis-je Cochonfucius ? Suis-je donc un peu rond ?
Mes yeux se plongent dans les yeux verts de la reine,
J’ai sous le crâne un son plus fort qu’une sirène.
Je vois le pingouin-caille appeler le patron,
Car il a trop la dalle et voudrait bien bouffer
Une crêpe au comptoir avec un p’tit café.
http://sonnets-de-cochonfucius.lescigales.org/instrument-qui-parle.html
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Déposé par Cochonfucius le 13 mai 2019 à 12h19
El Desleñado
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Je suis un bûcheron réduit à bricoler
Le chaume d’Aquitaine et la ronce abolie.
Ma tronçonneuse est morte, et mes pieds constellés
Empruntent le sentier de la mélancolie.
Mon cousin charbonnier voudrait me consoler,
M’apportant un flacon de son vin d’Italie ;
Car ce joyeux luron n’est jamais désolé,
Lui qui l’humour subtil à la sagesse allie.
En taverne, on est mieux, mais je n’ai pas de ronds ;
J’ai peut être un crédit là-bas, vers Bourg-la-Reine
Où j’allais autrefois chez ma sage marraine.
Or, je pourrais aussi boire avec mon patron,
Ce sportif amateur aux multiples trophées,
Ce noble bienfaiteur de mon âme assoiffée.
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Déposé par Pierrot le 30 juin 2019 à 18h44
Je suis le Ténébreux, le Veuf, l’Inconsolé.
Mon psy ma conseillé l’aquariophilie.
Je reçois des poissons d’Egypte ou d’Italie,
mais cette thérapie n’a rien d’olé-olé.
Les soirs où je me suis par trop emmièlé,
je sors parodier, sur un coup de folie,
le Prince d’Aquitaine à « La Tour abolie ».
On y joue du tam-tam et de l’ukulélé,
mais guère émoustillé par l’agoraphilie,
je ne puis qu’écluser mon spleen jusqu’à la lie.
Ma seule Étoile est morte et mon luth constellé
porte le Soleil noir de la Mélancolie.
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Déposé par Curare- le 4 juillet 2019 à 22h35
Ténébreuse__
Je suis la ténébreuse,- à la vie informelle
Musérante oubliée au tour de main perdu
Mon amour est fêlé, - D’une soif éternelle
Égarée dans l’Edda par 1 songe fondu
Dans cette oscillation, Saudade femelle
L’effet mâle est vision dans l’obscur éperdu
Dérobant leurs regards de déveine jumelle
Je peine ou bien je vis de cet espoir ténu
Suis-je celle d’Alpha ? ... de l’Oméga la grâce ?
Ma cuisse est rouge encor de sa main la chaleur
Non je n’ai pas rêvé de son geste enjôleur
Qui a brûlé la chair de la chagrine dame
Ci-gît Curare hurlant sans haine avec son âme
Hélas le don du cœur ne dompte aucun malheur ___
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Déposé par Cochonfucius le 7 juin 2022 à 12h21
La tour anéantie
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J’ai frappé ton manoir, tu ne l’as pas volé,
Tu avais une tour, et je l’ai démolie :
Tes soldats n’ont rien fait, ils étaient affolés,
Les plus vaillants d’entre eux furent pris d’aboulie.
Mais avale un godet, tu dois te consoler,
En taverne officie la blonde Coralie ;
Ton orgueil à ses pieds sera vite immolé,
Comme il le fut jadis auprès de Nathalie.
Je vais te dépanner si tu n’as pas de ronds ;
Je dois pouvoir trouver quelques billets qui traînent,
De ceux que cette année j’ai reçus pour étrennes.
Je n’abreuverai point tes ducs, ni tes barons,
Ni le jeune bouffon, ni le vieux coryphée ;
La prêtraille non plus, de robes attifée.
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Déposé par Jadis le 8 juin 2022 à 23h31
Vol low cost (Air Crado)
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Affalé sur mon siège, en train de somnoler,
La cervelle embrumée et toute ramollie,
Je me ranime un peu, en m’entendant héler
D’une voix glapissante et tout juste polie.
C’est un steward malsain au faciès vérolé,
Obscur ressortissant de quelque Somalie,
Qui me secoue et dit : – Hé, on va décoller,
Camarade, et alors, la ceinture, on l’oublie ?
Moi, la tête pesante autant qu’un potiron,
Et l’œil dilaté comme un lapin de garenne,
Je bafouille, mais lui : – Vise un peu ça, Irène,
Brame-t-il à l’hôtesse, en voilà un qu’est rond !
L’insolente donzelle, ainsi apostrophée,
Me considère et glousse, alors je l’ai baffée.
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