Nerval


Le Roi de Thulé


 
Il était un roi de Thulé
À qui son amante fidèle
Légua, comme souvenir d’elle,
Une coupe d’or ciselé.
 
C’était un trésor plein de charmes
Où son amour se conservait :
À chaque fois qu’il y buvait
Ses yeux se remplissaient de larmes.
 
Voyant ses derniers jours venir,
Il divisa son héritage
Mais il excepta du partage
La coupe, son cher souvenir.
 
Il fit à la table royale
Asseoir les barons dans sa tour ;
Debout et rangée alentour,
Brillait sa noblesse loyale.
 
Sous le balcon grondait la mer.
Le vieux roi se lève en silence,
Il boit, — frissonne, et sa main lance
La coupe d’or au flot amer !
 
Il la vit tourner dans l’eau noire,
La vague en s’ouvrant fit un pli,
Le roi pencha son front pâli...
Jamais on ne le vit plus boire.
 

Commentaire (s)
Déposé par Thunderbird le 6 avril 2023 à 10h39

Der König in Thule (Goethe)
---------------------

Es war ein König in Thule,
Gar treu bis an das Grab,
Dem sterbend seine Buhle
Einen goldnen Becher gab.

Es ging ihm nichts darüber,
Er leert’ ihn jeden Schmaus;
Die Augen gingen ihm über,
So oft er trank daraus.

Und als er kam zu sterben,
Zählt’ er seine Städt’ im Reich,
Gönnt’ alles seinen Erben,
Den Becher nicht zugleich.

Er saß bei’m Königsmahle,
Die Ritter um ihn her,
Auf hohem Vätersaale,
Dort auf dem Schloß am Meer.

Dort stand der alte Zecher,
Trank letzte Lebensgluth,
Und warf den heiligen Becher
Hinunter in die Fluth.

Er sah ihn stürzen, trinken
Und sinken tief ins Meer,
Die Augen täten ihm sinken,
Trank nie einen Tropfen mehr.

[Lien vers ce commentaire]

Déposé par Curare- le 6 avril 2023 à 21h46

Mister Google a traduit ainsi :
Le Roi à Thulé (Goethe)
---------------------

Il y avait un roi à Thulé
Fidèle à la tombe
Son amant meurt
A donné une coupe en or.

Il s’en fichait
Il a vidé chaque fête;
ses yeux ont débordé
Aussi souvent qu’il en buvait.

Et quand il est venu mourir
il a compté ses villes dans le royaume,
Accorde tout à ses héritiers
Pas la coupe en même temps.

Il s’est assis au banquet royal
les chevaliers autour de lui,
Dans la grande salle des pères,
Là au château au bord de la mer.

Là se tenait le vieux fêtard
bu la dernière lueur de la vie,
Et jeta la sainte coupe
Vers le bas dans la marée.

Il l’a vu tomber en buvant
Et s’enfoncer profondément dans la mer
ses yeux couleraient
Je n’ai jamais bu une autre goutte.

[Lien vers ce commentaire]

Déposé par Dame de flamme le 6 avril 2023 à 22h07

Le roi à Thulé (Goethe)
Il était un roi à Thulé, Fidèle jusqu’à la tombe, Sa bien-aimée mourant lui donna Une coupe en or.

Rien ne pouvait le surpasser, Il la vidait à chaque festin ; Ses yeux se remplissaient de larmes À chaque fois qu’il buvait.

Et quand vint sa mort, Il comptait ses villes dans son royaume, Légua tout à ses héritiers, Sauf la coupe.

Il était assis au banquet royal, Les chevaliers autour de lui, Dans la salle ancestrale, Là sur le château au bord de la mer.

Là se prend le vieux buveur, Buvant la dernière flamme de sa vie, Et jeta la coupe sacrée Dans les flots.

Il la vit tomber, boire Et sombrer profondément dans la mer, Ses yeux se remplirent de larmes, Et il ne mais plus une goutte.

Traduction ChatGPT  . .  c’est pas encore ça . .
cependant . . ’dans les flots’ j’aime bien.

[Lien vers ce commentaire]

Déposé par Jadis le 6 avril 2023 à 22h41

Il y avait un roi à Thulé, Fidèle à la tombe, À qui, alors qu’elle était mourante, sa bien-aimée Donna un gobelet d’or.

Il l’estimait par-dessus tout, En buvant à chaque fête; Ses yeux jaillissaient chaque fois qu’il en buvait.

Et quand il approcha de la mort, Il compta ses villes dans le royaume, Laissa tout à ses héritiers, Mais pas la coupe.

Il s’assit au banquet royal, Entouré de chevaliers, Dans la haute salle ancestrale, Là, dans le château au bord de la mer.

Là se tenait le vieux buveur, Buvant sa dernière force vitale ardente, Et jeta le saint gobelet dans le déluge.

Il l’a regardé plonger, boire Et s’enfoncer profondément dans la mer, Ses yeux s’obscurcissant, Ne buvant plus jamais une goutte.


Intéressant toujours via le ChatGPT (gpt ???) il se l’a pète  en quelque sorte  . .

[Lien vers ce commentaire]

Déposé par Lilith le 6 avril 2023 à 22h58

Il y avait un roi à Thulé, Si fidèle jusqu’à sa tombe, À qui, mourant, sa bien-aimée Donna une coupe d’or.

Rien n’était plus important pour lui, Il le vidait à chaque fête ; Ses yeux se sont remplis de larmes, Chaque fois qu’il en a bu.

Et quand il est venu mourir, Il a compté ses villes dans le royaume, Il a tout légué à ses héritiers, Mais pas la coupe.

Il s’assit au banquet royal, Entouré de ses chevaliers, Dans la haute salle ancestrale, Là, dans le château au bord de la mer.

Là se tenait le vieux buveur, Buvant le sang de sa dernière vie, Et jeta le gobelet sacré Dans le déluge.

Il l’a regardé tomber, couler, Et disparaître profondément dans la mer, Ses yeux remplis de larmes, Il n’a jamais bu une autre goutte.


Quel déluge de traductions emberlificotées  . .

[Lien vers ce commentaire]

Déposé par Génisse le 6 avril 2023 à 23h16

Il y avait un roi à Thulé, Si fidèle jusqu’au tombeau, À qui, alors qu’elle était mourante, sa bien-aimée Donna une coupe d’or.

Rien n’était plus important pour lui, Il le vidait à chaque fête ; Ses yeux se rempliraient de larmes, Aussi souvent qu’il en boirait.

Et quand il est venu mourir, Il a compté ses villes dans le royaume, Laissé tout à ses héritiers, Mais pas la coupe.

Il s’est assis au banquet royal, Avec des chevaliers tout autour, Dans la haute salle ancestrale, Là, au château au bord de la mer.

Là se tenait le vieil homme, Buvant le sang de sa dernière vie, Et jetant la coupe sacrée Dans le déluge.

Il l’a regardé plonger et s’enfoncer Profondément dans la mer, Ses yeux se remplissant de larmes, Et n’en a jamais bu une autre goutte.

On retiendra de la leçon :

’Dans le déluge il jeta la coupe
ne la laissant pas à ses héritiers
Jusqu’à plus soif ’

Si on ne boit pas on occis très vite
Il me semble . .
Moi ce soir je bois
car le génie est resté
longtemps
longtemps
longtemps
très seul
Et je pleure . .

[Lien vers ce commentaire]

Déposé par Jadis le 7 avril 2023 à 09h25

Je proteste, j’ai rien dit du tout, c’est pas moi.

Par ailleurs, à mon avis, la traduction de "die Fluth" (orthographe d’alors), ce serait plutôt "les flots" que "le déluge", ce qui n’aurait pas de sens. Les traductions de Google comme (un peu moins) de Chat GPT sont par ailleurs plutôt poussives et approximatives, et de toutes façons, si on perd le rythme et les rimes, on a perdu au moins la moitié du poème.

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Déposé par Curare- le 29 avril 2023 à 09h56


Rassurant de vous sentir ’trainant dans l’infernale’
Pseudo Jadis .  .
Désolée de vous l’avoir emprunté
C’est moi j’avoue
1 soir de grand chagrin .  .

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