Étienne Martin de Pinchesne

Commentaire (s)

Déposé par Cochonfucius le 17 mars 2021 à 13h44

Seigneur du poulailler
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Ici règne le Coq, un maître peu sévère,
Ne le traitez donc pas de monarque inhumain ;
Il n’a pas la grandeur d’un empereur romain,
Ni même de Clovis, que chantent les trouvères.

Il est pour les poussins le plus charmant des pères,
Cela fut souligné par plusieurs écrivains ;
En nulle circonstance il n’abuse du vin,
Même s’il aime voir la vigne qui prospère.

Lui qui fut acclamé par les bardes gaulois,
Il connaît du Soleil les rigoureuses lois ;
Même, il le fait lever, sans nulle récompense.

Je ne peux qu’admirer ses nobles qualités,
Mais il n’est pas promis à l’immortalité ;
Un gourmet, de son corps, se remplira la panse.

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Déposé par Jadis le 27 juillet 2021 à 14h10

Seigneur, ne nous sois pas un Juge trop sévère.
C’est vrai, que nous ayons parcouru le chemin
À pied, à cheval ou en marchant sur les mains,
Le résultat n’est pas vraiment spectaculaire.

Que ce soit à Saint-Flour ou à Buenos Aires,
Qu’il ait été barbier, chercheur d’or, écrivain,
L’homme n’est ici-bas qu’un singe pèlerin,
Errant sur des sentiers poudrés d’or et de verre.

Le chapelet des jours, comme des petits pois
Jaillis de leur écrin, s’égrène entre nos doigts ;
Dans le plat manquera seul le pigeon, je pense.

Aurons-nous bataillé avec témérité,
Ou fui tels des lapins (1), au fond, quelle importance ?
Au final nous serons tous à égalité.


(1) Cheval, singe, pigeon, lapins : c’est plus un sonnet, c’est la Ferme pédagogique du Bois de Vincennes ma parole !

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