Rimbaud

Illuminations, 1874


Being beauteous

 

Devant une neige un Être de Beauté de haute taille. Des sifflements de mort et des cercles de musique sourde font monter, s’élargir et trembler comme un spectre ce corps adoré ; des blessures écarlates et noires éclatent dans les chairs superbes. Les couleurs propres de la vie se foncent, dansent, et se dégagent autour de la Vision, sur le chantier. Et les frissons s’élèvent et grondent, et la saveur forcenée de ces effets se chargeant avec les sifflements mortels et les rauques musiques que le monde, loin derrière nous, lance sur notre mère de beauté, — elle recule, elle se dresse. Oh ! nos os sont revêtus d’un nouveau corps amoureux.

 

 

xxx

 

Ô la face cendrée, l’écusson de crin, les bras de cristal ! le canon sur lequel je dois m’abattre à travers la mêlée des arbres et de l’air léger !


Commentaire (s)
Déposé par et tu vates eris le 1er février 2013 à 20h31

s’il vous plait pourriez vous me dire en quoi ce poème est-il une allégorie de la beauté telle que Rimbaud l’appelle dans ses voeux?

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Déposé par Christian le 2 février 2013 à 09h58

Je ne sais trop.
Je n’y connais rien en poésie, seulement en grammaire. Aussi vais-je étaler ma modeste science...

On dit : « En quoi ce poème EST-IL une allégorie de la beauté ? » (phrase interrogative directe) mais :  « Pourriez-vous me dire en quoi ce poème EST une allégorie de la beauté ? » (proposition interrogative indirecte)

(Noter aussi le tiret dans « Pourriez-vous »)

Sinon : « dans ses voeux »  : de quels voeux s’agit-il ?

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Déposé par et tu vates eris le 3 février 2013 à 22h19

Merci beaucoup monsieur Christian de m’avoir aidé dans votre immense générosité et immense modestie.
J’espère que vous serez toujours comme cela, à ne pas prendre les gens de haut et à ,soit les aider, mais à ne surtout pas les mépriser. Ah ca non vous ne le feriez jamais, vous l’Etre parfait, dans votre haute bienveillance!

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Déposé par Christian le 5 février 2013 à 19h00

Personnellement j’aime beaucoup qu’on me critique, qu’on me conseille, qu’on me relève mes erreurs, qu’on se moque de moi même (moins, j’avoue...) et mon premier réflexe est de penser que tout le monde est ainsi. Hélas, je rencontre peu de telles gens, en tous cas dès qu’on touche à la langue, à la littérature !...
Aussi, j’évite de dire ce que je pense, et j’essaie d’appliquer ce que j’appelle le premier commandement du bisounours sur la Toile :
      « Toujours tu laisseras ton prochain dans sa m.rde »
Mais quelquefois je ne peux m’empêcher, et je me lâche...

Pour le reste, je ne sais pourquoi vous posiez cette question (pour un devoir de français ?), ni si vous êtes d’accord ou non avec la dernière remarque je j’ai faite :

   « dans ses voeux »  : de quels voeux s’agit-il ?

(j’ajouterai : peut-être vouliez-vous dire « de ses voeux » et c’est un lapsus ? quoique je ne comprenne pas plus la question formulée ainsi...)

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Déposé par le 28 février 2013 à 12h37

Brisons-là

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Déposé par Cochonfucius le 11 juin 2014 à 11h57

Ange étrange
--------------

L’horizon est neigeux, on y observe un ange.
Il tremble en écoutant siffler la sombre Mort
Qui durement lui parle, et par endroit le mord.

Il ne se défend point, cela me semble étrange.
On le dirait plongé dans un rêve amoureux,
Ou en train d’écouter des propos savoureux.

Il persiste, il avance : et vois, la Mort recule,
Elle s’enfuit au loin, ayant perdu la foi
Dans son pouvoir maudit (ça se peut, quelquefois).

L’ange s’éloigne aussi ; triomphal, comme Hercule
Ayant vaincu le lion de ses puissantes mains ;
Et je le vois sourire aux herbes du chemin;

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