Ronsard

Amours diverses, 1578



 
Amour, je prends congé de ta menteuse école,
Où j’ai perdu l’esprit, la raison et le sens,
Où je me suis trompé, où j’ai gâté mes ans,
Où j’ai mal employé ma jeunesse trop folle.
 
Malheureux qui se fie en un enfant qui vole,
Qui a l’esprit soudain, les effets inconstants,
Qui moissonne nos fleurs avant notre printemps,
Qui nous paît de créance et d’un songe frivole.
 
Jeunesse l’allaita, le sang chaud le nourrit,
Cuider l’ensorcela, paresse le pourrit,
Entre les voluptés vaines comme fumées.
 
Cassandre me ravit, Marie me tint pris :
Jà grison à la Cour, d’une autre je m’épris,
L’ardeur d’amour ressemble aux pailles allumées.
 



Commentaire (s)
Déposé par Cochonfucius le 28 juin 2014 à 11h27

Récitations
--------------

Quand nous étions à l’école,
Ronsard allions apprenant ;
Récitons-le maintenant,
Ce qu’il dit n’est point frivole.

Car, malgré le temps qui vole,
Ses mots restent pertinents :
Il décrit, c’est étonnant,
Nos amours sages et folles.

De sagesse il se nourrit,
Dont il fait un pot-pourri ;
Aussi d’air et de fumée.

Sombre peut être la nuit,
Mais son souvenir y luit :
C’est une lampe allumée.

[Lien vers ce commentaire]

Déposé par Cochonfucius le 14 septembre 2018 à 12h37

Ambicoq de sinople
------------------------

Au poulailler du comte, il est maître d’école ;
Il instruit dans la Loi les poussins innocents,
Il leur apprend aussi à compter jusqu’à cent
Et à ne point nourrir une espérance folle.

Il leur dit le danger de l’épervier qui vole,
Aussi, que le goupil est un danger constant,
Que l’hirondelle au ciel ne fait pas le printemps,
Que sans doute leur vie est un songe frivole.

Leur père les instruit, le comte les nourrit,
Dès le lever du jour, leur mère leur sourit,
Tel est l’heureux destin de la troupe emplumée.

Ils posent des questions quand ils ont mal compris,
Car d’un noble savoir les poussins sont épris :
Leur coeur est  en ce monde une lampe allumée.

[Lien vers ce commentaire]

Déposé par Vincent le 17 septembre 2018 à 08h30

L’insolente


Dans un lycée privé, contre le protocole,
Deux élèves s’adonnent à un jeu innocent ;
Le directeur surprend Barbara et Vincent,
S’échangeant un baiser avec une ardeur folle.

Aussitôt il les stoppe et les punitions volent :
Des copies de la règle, ils en feront deux-cent,
Ils ne partirons pas en voyage à Ouessant
Avec leurs collègues car ils seront en colle.

Devant ce châtiment, qui lui semble pourri,
La lycéenne, pourtant, à l’aumônier sourit ;
À la provocation elle est accoutumée.

Le curé excédé crie que par Jésus Christ,
Elle paiera très cher ce geste de mépris,
Mais elle sait qu’au ciel il n’y pas d’armée.

[Lien vers ce commentaire]

Votre commentaire :
Nom : *
eMail : * *
Site Web :
Commentaire * :
pèRE des miséRablEs : *
* Information requise.   * Cette adresse ne sera pas publiée.
 


Mon florilège

(Tоuriste)

(Les textes et les auteurs que vous aurez notés apparaîtront dans cette zone.)

Compte lecteur

Se connecter

Créer un compte

Agora

Évаluations récеntes
☆ ☆ ☆ ☆ ☆

Νоаillеs : Οffrаndе

Sсаrrоn : Épitаphе

Fоurеst : Sоuvеnir оu аutrе rеpаs dе fаmillе

Μаrоt : Αnnе, pаr јеu, mе јеtа dе lа nеigе

Vеrlаinе : «Βоn сhеvаliеr mаsqué qui сhеvаuсhе еn silеnсе...»

Vеrlаinе : Соlоmbinе

Vеrlаinе : «Μаlhеurеuх ! Τоus lеs dоns, lа glоirе du bаptêmе...»

Vеrlаinе : «Βеаuté dеs fеmmеs, lеur fаiblеssе, еt сеs mаins pâlеs...»

Rоnsаrd : À un аubépin

Du Βеllау : Épitаphе d’un pеtit сhiеn

☆ ☆ ☆ ☆

Rimbаud : «L’еnfаnt qui rаmаssа lеs bаllеs...»

Ρrivаt d’Αnglеmоnt : «Соmbiеn durеrоnt nоs аmоurs ?...»

Vеrlаinе : Lеs Lоups

Αpоllinаirе : Μаi

Ρеllеrin : L’Αutоbus ivrе

Rоnsаrd : «Yеuх, qui vеrsеz еn l’âmе, аinsi quе dеuх Ρlаnètеs...»

Fоrt : Lе Diаblе dаns lа nuit

Τоulеt : «Ιl plеuvаit. Lеs tristеs étоilеs...»

Cоmmеntaires récеnts

De Lа Μusérаntе sur Hоmmаgе : «Lе silеnсе déјà funèbrе d’unе mоirе...» (Μаllаrmé)

De Сосhоnfuсius sur Lеs Étоilеs blеuеs (Rоllinаt)

De Сurаrе- sur Αdiеuх à lа pоésiе (Gаutiеr)

De Сurаrе- sur «J’еntrеvоуаis sоus un vêtеmеnt nоir...» (Μаgnу)

De Сurаrе- sur «Се соrps défiguré, bâti d’оs еt dе nеrfs...» (Sigоgnе)

De Сосhоnfuсius sur «Quаnd lе grаnd œil du Сiеl tоurnоуаnt l’hоrizоn...» (Νuуsеmеnt)

De Сосhоnfuсius sur Sоnnеt ivrе (Riсhеpin)

De Jаdis sur «Viсtоriеusеmеnt fui lе suiсidе bеаu...» (Μаllаrmé)

De Gеоrgеs Lеmаîtrе sur «Lе sоir, аu соin du fеu, ј’аi pеnsé biеn dеs fоis...» (Соppéе)

De Jаdis sur Lе Vœu suprêmе (Lесоntе dе Lislе)

De Jаdis sur Sоnnеt d’Αutоmnе (Βаudеlаirе)

De Сhristiаn sur «J’еntrаis сhеz lе mаrсhаnd dе mеublеs, еt là, tristе...» (Νоuvеаu)

De Ρépé Hаsh sur «Сеpеndаnt qu’аu pаlаis dе prосès tu dеvisеs...» (Du Βеllау)

De Сurаrе_ sur Sоnnеt : «Quаnd је rеpоsеrаi dаns lа fоssе, trаnquillе...» (Gоudеаu)

De Сurаrе_ sur Lе Τоmbеаu dе Сhаrlеs Βаudеlаirе (Μаllаrmé)

De Vinсеnt sur Τоmbеаu du Ρоètе (Dеubеl)

De Xi’аn sur «Μоn âmе pаisiblе étаit pаrеillе аutrеfоis...» (Τоulеt)

De Сhristiаn sur Соntrе Ligurinus : «Τоut lе mоndе tе fuit...» (Dubоs)

De Vinсеnt sur «Un sоir, lе lоng dе l’еаu, еllе mаrсhаit pеnsivе...» (Durаnt dе lа Βеrgеriе)

De Xi’аn sur Lе Суgnе (Rеnаrd)

De Rоzès sur Lе Сinémа (Siсаud)

Plus de commentaires...

Flux RSS...

Ce site

Présеntаtion

Acсuеil

À prоpos

Cоntact

Signaler une errеur

Un pеtit mоt ?

Sоutien

Fаirе un dоn

Librairiе pоétique en lignе