(1524-1585) D’autrеs pоèmеs :Сhаnsоn : Ρоur bоirе dеssus l’hеrbе tеndrе... Vоus ruissеаuх, vоus rосhеrs, vоus аntrеs sоlitаirеs... Соntrе Dеnisе Sоrсièrе Τаnt dе fоis s’аppоintеr... Μignоnnе, аllоns vоir si lа rоsе... Οr quе l’hivеr rоidit lа glасе épаissе... Quаnd је suis vingt оu trеntе mоis... оu еncоrе :Соmmе un Сhеvrеuil, quаnd lе printеmps détruit... Si је trépаssе еntrе tеs brаs, Μаdаmе... Qui vоudrа vоir соmmе аmоur mе surmоntе... Lе Сiеl nе vеut, Dаmе, quе је јоuissе... Сhеf, éсоlе dеs аrts, lе séјоur dе sсiеnсе... Quаnd vоus sеrеz biеn viеillе, аu sоir à lа сhаndеllе...
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Nouvelles poésies, 1563
Quand ce beau printemps je vois,
J’aperçois
Rajeunir la terre et l’onde,
Et me semble que le jour
Et l’amour,
Comme enfants, naissent au monde.
Le jour, qui plus beau se fait,
Nous refait
Plus belle et verde la terre :
Et Amour, armé de traits
Et d’attraits,
En nos cœurs nous fait la guerre.
Il répand de toutes parts
Feu et dards,
Et dompte sous sa puissance
Hommes, bêtes et oiseaux,
Et les eaux
Lui rendent obéissance.
Vénus, avec son enfant
Triomphant
Au haut de son coche assise,
Laisse ses cygnes voler
Parmi l’air
Pour aller voir son Anchise.
Quelque part que ses beaux yeux
Par les Cieux
Tournent leurs lumières belles,
L’air qui se montre serein
Est tout plein
D’amoureuses étincelles.
Puis en descendant à bas,
Sous ses pas
Naissent mille fleurs écloses :
Les beaux lys et les œillets
Vermeillets
Rougissent entre les roses.
Je sens en ce mois si beau
Le flambeau
D’Amour qui m’échauffe l’âme,
Y voyant de tous côtés
Les beautés
Qu’il emprunte de ma Dame.
Quand je vois tant de couleurs
Et de fleurs
Qui émaillent un rivage,
Je pense voir le beau teint
Qui est peint
Si vermeil en son visage.
Quand je vois les grands rameaux
Des ormeaux
Qui sont lacés de lierre,
Je pense être pris ès lacs
De ses bras,
Et que mon col elle serre.
Quand j’entends la douce voix
Par les bois
Du gai Rossignol qui chante,
D’elle je pense jouir
Et ouïr
Sa douce voix qui m’enchante.
Quand je vois en quelque endroit
Un pin droit,
Ou quelque arbre qui s’élève.
Je me laisse décevoir,
Pensant voir
Sa belle taille et sa grève.
Quand je vois dans un jardin
Au matin
S’éclore une fleur nouvelle,
J’accompare le bouton
Au téton
De son beau sein qui pommelle.
Quand le soleil tout riant
D’Orient
Nous monstre sa blonde tresse,
Il me semble que je vois
Devant moi
Lever ma belle Maîtresse.
Quand je sens parmi les prés
Diaprés
Les fleurs dont la terre est pleine,
Lors je fais croire à mes sens
Que je sens
La douceur de son haleine.
Bref, je fais comparaison
Par raison
Du Printemps et de m’amie :
Il donne aux fleurs la vigueur,
Et mon cœur
D’elle prend vigueur et vie.
Je voudrais, au bruit de l’eau
D’un ruisseau
Déplier ses tresses blondes,
Frisant en autant de nœuds
Ses cheveux,
Que je verrais friser d’ondes.
Je voudrais, pour la tenir,
Devenir
Dieu de ces forêts désertes,
La baisant autant de fois
Qu’en un bois
Il y a de feuilles vertes.
Ha, Maîtresse mon souci,
Viens ici,
Viens contempler la verdure ;
Les fleurs, de mon amitié
Ont pitié,
Et seule tu n’en as cure.
Au moins lève un peu tes yeux
Gracieux,
Et vois ces deux colombelles,
Qui font naturellement,
Doucement,
L’amour, du bec et des ailes :
Et nous, sous ombre d’honneur,
Le bonheur
Trahissons par une crainte :
Les oiseaux sont plus heureux
Amoureux
Qui font l’amour sans contrainte.
Toutefois ne perdons pas
Nos ébats
Pour ces lois tant rigoureuses :
Mais si tu m’en crois, vivons,
Et suivons
Les colombes amoureuses.
Pour effacer mon émoi,
Baise-moi,
Rebaise-moi, ma Déesse ;
Ne laissons passer en vain
Si soudain
Les ans de notre jeunesse.
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