Je sens de veine en veine une chaleur nouvelle,
Qui me trouble le sang et m’augmente le soin.
Adieu ma liberté, j’en appelle à témoin
Ce mois, qui du beau nom d’Aphrodite s’appelle.
Comme les jours d’Avril mon mal se renouvelle.
Amour, qui tient mon Astre et ma vie en son poing,
M’a tant séduit l’esprit, que de près et de loin
Toujours à mon secours en vain je vous appelle.
Je veux rendre la place, en jurant votre nom,
Que le premier article, avant que je la rende,
C’est qu’un cœur amoureux ne veut de compagnon.
L’amant non plus qu’un Roi, de rival ne demande.
Vous aurez en mes vers un immortel renom.
Pour n’avoir rien de vous la récompense est grande.
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Mon florilège
(Tоuriste)
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