Ronsard

Les Œuvres, 1584



Sans soupirer vivre ici je n’ai pu
Depuis le jour que les yeux de ma Dame
Tout pleins d’amours versèrent en mon âme
Le doux venin, dont mon cœur fut repu.

Ma chère neige, et mon cher et doux feu,
Voyez comment je m’englace et m’enflamme ;
Comme la cire aux rayons d’une flamme
Je me consume, et vous en chaut bien peu.

Il est certain que ma vie est heureuse
De s’écouler joyeuse et douloureuse
Dessous votre œil, qui jour et nuit me point.

Mais cependant votre beauté ne pense,
Que l’amitié d’amitié se compense,
Et qu’un amour sans frère ne croît point.
 

Commentaire (s)
Déposé par Cochonfucius le 11 août 2017 à 12h11

Majestueux, mais virtuel
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Il est royal, mais régner il n’a pu,
Car il fut tôt soumis par une Dame ;
Seul, cet amour survécut en son âme
Et c’est douceur, dont son cœur fut repu.

Plus que la neige, et que l’ardeur du feu,
Ce sentiment le glace, et puis l’enflamme ;
Mais qui pourrait lui adresser un blâme,
Nous sommes tous faits ainsi, quelque peu.

Il est certain que sa vie est heureuse,
N’étant jamais triste ni douloureuse,
Il a compris que tout lui vient à point.

Bien rarement à son royaume il pense :
Ce qu’il n’a plus, son bonheur le compense,
Ce brave roi qui ne gouverne point.

[Lien vers ce commentaire]

Déposé par Marceline Desbordes le 11 août 2017 à 13h06

Ce brave roi qui ne gouverne point.


Ne me quitte pas
Je ne vais plus pleurer
Je ne vais plus parler
Je me cacherai là
A te regarder
Danser et sourire
Et à t’écouter
Chanter et puis rire
Laisse-moi devenir
L’ombre de ton ombre
L’ombre de ta main
L’ombre de ton chien
mais, Ne me quitte pas
Ne me quitte pas
Ne me quitte pas
Ne me quitte pas

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