Ronsard

Sonnets pour Hélène, 1578



 
Voulant tuer le feu, dont la chaleur me cuit
Les muscles et les nerfs, les tendons et les veines,
Et cherchant de trouver une fin à mes peines,
Je vis bien à tes yeux que j’étais éconduit.
 
D’un refus assuré tu me payas le fruit
Que j’espérais avoir : ô espérances vaines !
Ô fondements assis sur débiles arènes !
Malheureux qui l’amour d’une Dame poursuit.
 
Ô beauté sans merci, ta fraude est découverte !
J’aime mieux être sage après quatre ans de perte,
Que plus long temps ma vie en langueur dessécher.
 
Je ne veux point blâmer ta beauté que j’honore :
Je ne suis médisant comme fut Stésichore,
Mais je veux de mon col les liens détacher.
 

Commentaire (s)
Déposé par Jadis le 19 décembre 2019 à 10h01


Ceci dit, entre nous, Madame, je ne puis
Comprendre ni goûter l’attirance malsaine
Que vous fait éprouver ce fade énergumène
Que vous adulez tant et qui vous a séduit.

Il n’est pas plus futé qu’un paquet de biscuits,
Ni plus émoustillant qu’un pichet de verveine ;
Son profil est commun, sa grâce est incertaine,
Son langage pâteux, et il suinte l’ennui.

Sa cervelle amoindrie est même plus inerte
Que celle, sans éclat, de ma cousine Berthe,
De l’électeur moyen, ou d’un garçon vacher.

Car celui – quel balourd ! – qui de nos jours ignore
Jusqu’aux enseignements de ce bon Pythagore,
Mieux vaudrait qu’il allât s’en retourner coucher.

[Lien vers ce commentaire]

Déposé par Jadis le 19 décembre 2019 à 10h08

Enfer et damnation, j’ai oublié l’accord du participe passé, ça ne va pas du tout. Merci de lire (vers 4) :

"Que vous adulez tant et qui tant vous séduit."

[Lien vers ce commentaire]

Déposé par Cochonfucius le 3 janvier 2023 à 11h28

Pichet de Verlaine
-----------

En taverne le temps s’accélère et s’enfuit,
Dès qu’une chope est vide, elle est à nouveau pleine ;
La belle tavernière a soin de Paul Verlaine,
Le poète maudit qui son coeur a séduit.
 
Assez peu de buveurs dans ce petit réduit,
Disant au long du jour quelques paroles vaines ;
Ils viennent partager leurs joies et leurs déveines,
Le malheur du poète en rimes se traduit.
 
Il est désargenté, mais il tient table ouverte,
Ne voulant être seul avec sa boisson verte ;
Il fredonne tout bas quand il est éméché.
 
Parfois vient un touriste, amateur de folklore,
Qui l’état de ces lieux nullement ne déplore,
Mais goûte les propos du rhapsode fauché.

[Lien vers ce commentaire]

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