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Déposé par Cochonfucius le 28 avril 2013 à 10h24
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Rien n’est aussi bleu que la lune
Et mon coeur il est explosé
Le jour est comme une nuit brune
On peut bien mal s’y reposer
* *
Je n’ai pas vécu pour des prunes
A passion fus exposé
Comme il ne peut y en avoir qu’une
La vivre je n’ai pas osé
* *
Appelle-la l’enchanteresse
Moi je la nomme ma princesse
Moi son poisson elle mon eau
* *
Mais je me tais mes mots profanent
Ce bel amour que déjà fane
Le retour à des jours normaux
* *
La gloire de l’humanité
N’est pas plus forte qu’un murmure
Venu des coins déshérités ;
Mais le printemps et sa verdure
Rendent ce monde un peu plus clair,
Même si les humains sont tristes,
Ils respirent la joie dans l’air
Et l’espoir en leurs coeurs persiste.
* *
Par un lièvre dans la neige
De mars, des traces de pas
Sautillantes comme arpèges ;
Mais la neige ne tient pas
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Déposé par Cochonfucius le 9 septembre 2013 à 10h18
Sursaute, étoile rêveuse,
L’aube surgit à demi ;
Ta conscience vaporeuse
Poursuit son chemin parmi
La lumière dénudée
Du matin. Sur les bouleaux
Se dépose la rosée
Provenant des calmes eaux.
Même en leurs jours de tristesse
Chantent gaîment les oiseaux,
Et de leur chant, l’allégresse
Fait fleurir mille rameaux.
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Déposé par Cochonfucius le 5 novembre 2013 à 10h23
Tant d’eau ruisselle dans le pré
Que cela forme des rigoles ;
Sur les arbres, des fruits dorés
Craignent les oiseaux qui les volent.
Ce poème n’est point profond,
Il comprend même des lacunes .
Un mot à l’autre se confond
Dans le désordre de ma plume.
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Déposé par Cochonfucius le 4 février 2014 à 11h24
Pesanteur des jours
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Certains jours, le destin nous semble obscur et lourd
Et l’horizon perdu sous un rideau de pluie.
Gardons notre sang-froid, dans ces sinistres jours :
Notre joie n’est pas morte, elle n’est qu’endormie,
Le soir abolira les craintes du matin.
La lenteur de l’esprit, les tristesses charnelles,
L’impression de trimer pour un maigre butin :
Ces peines, mes amis, ne sont pas éternelles.
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Déposé par Cochonfucius le 14 février 2014 à 11h09
Errance
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Sur son âne gris,
Le barde parcourt un pré qui verdit.
Sa vie est obscure,
Mais il n’en a cure :
Ne redoutant point l’ombre qui grandit,
Il laisse les jours ainsi dériver ;
Son âne chemine
Et n’est point pressé, vraiment, d’arriver,
Mâchant l’herbe fine.
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Déposé par Cochonfucius le 6 mai 2014 à 10h20
Puissance onirique
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Grand est le pouvoir du rêve ;
Loin de ce monde flottant,
Que la nuit soit longue ou brève,
Il nous mène, voletants,
Vers des prés à l’herbe fine,
Vers de sombres bois aussi,
Et puis il nous achemine
Vers une île sans souci,
Ainsi nous cessons d’errer
Au gré de toutes les brises,
Nous goûtons, le corps léger,
L’ombre d’une vieille église.
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Déposé par Cochonfucius le 10 juin 2014 à 11h36
Fleur bizarre
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Vois l’étrange oiseau qui passe,
L’intrépide voyageur
Qui traverse des espaces
Pour découvrir une fleur.
Il va, sur la terre pâle,
Où la nuit a des lueurs
Trompeusement matinales
Qui lui font froid dans le coeur.
La fleur n’est point assoupie ;
Elle est peut-être en langueur,
Elle se dit que sa vie
A bien traîné en longueur.
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Déposé par Cochonfucius le 10 septembre 2014 à 13h29
Ubuesque
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Gidouille en quenouille tombant
(Sans que ta force soit flétrie),
Jarry, dans son horlogerie,
Fit ton mouvement titubant ;
D’un morceau de lard de poitrine
Il a pris soin de se munir
Pour te graisser, folle machine
Pouvant les instants retenir,
Machine à transformer les rêves !
Gidouille, apporte mes habits,
Car c’est la fin de la nuit brève,
Le retour au monde engourdi.
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Déposé par Cochonfucius le 30 janvier 2015 à 16h00
Plaisir des lézards
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Qu’elle est douce, l’existence
Des lézards, dans les lueurs
D’un soleil levant de France !
Ils rêvent dans la fraîcheur
De la courette endormie ;
L’aurore allume des flammes
Qui brûlent en harmonie
Avec celle de leur âme.
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Déposé par Cochonfucius le 28 septembre 2015 à 11h41
Mange-lune
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Dans une humeur dévoreuse,
Le noir dragon de la nuit
Aux mâchoires vaporeuses
Mord cette lune qui luit ;
Or, la lune dévorée
Nous apparaît de nouveau ;
Sur sa planète ignorée,
Le dragon rentre au caveau.
Nul des deux n’a de tristesse,
Nous révèlent les oiseaux ;
Baiser rare est allégresse,
De la naissance au tombeau.
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